L'histoire :
Paris, 1920. Camille Harland tente d’hypnotiser Henri-Désiré Landru afin qu’il lui en dise plus sur les meurtres qu’il a commis. Hélas, cela se révèle être un fiasco complet ! En sortant de la prison où est détenu l’assassin, la jeune femme part retrouver le colonel Brunaire pour lui annoncer son échec, tout en rappelant qu’il lui est impossible d’hypnotiser une personne qui n’a pas confiance, contre sa volonté. Néanmoins, le lendemain matin, le colonel passe la chercher et l’emmène rencontrer un hypnotiste chevronné pour l’aider à améliorer son don. Âgé, Octave Moulinet ne pratique plus, car il souffre notamment de mains tremblantes et d’un regard vitreux. Mais il peut néanmoins apporter son expérience à l’hypnotiseuse débutante. Pour sa première leçon, Octave emmène son apprentie dans un parc et lui demande d’endormir un parfait inconnu en s’asseyant simplement à côté de lui sur le banc. Après un nouvel échec, le professeur de Camille estime que le problème vient de son manque de confiance en elle. Cependant, ils n’ont pas le temps d’aller plus loin car Brunaire confie déjà une mission à Camille : infiltrer les syndicats ouvriers dont les idéaux seraient altérés par des révolutionnaires bolcheviks. Un vent de révolution gronde de plus en plus fort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours scrupuleusement ancré dans un contexte historique, ce second tome imaginé par Laurent Galandon nous montre les nouvelles mésaventures de l’apprentie hypnotiseuse Camille. Pour rappel, cette dernière travaille pour la sûreté de l’Etat afin d’échapper à une peine de prison – et surtout pour permettre à sa fille, atteinte de tuberculose, d’obtenir des soins au sein d’un sanatorium. Ici, un an après l’avoir « choisie », le colonel Brunaire se rend compte de ses difficultés et lui adjoint donc l’aide d’un fascinateur expérimenté en parallèle de sa nouvelle mission d’infiltration. Mais rapidement, la nouvelle mission de Camille va se complexifier lorsqu’une mystérieuse personne semblant posséder les mêmes prédispositions qu’elle va entrer dans la danse… Vous l’aurez compris, on retrouve les mêmes éléments qui ont fait la force de l’album précédent. Néanmoins, ici, les ficelles sont plus grosses et l’effet découverte et nouveauté n’est plus là. De même, l'aspect nébuleux de certaines cases et plans est toujours fort présent et casse parfois le rythme de lecture. Côté dessin, Attila Futaki nous épate de nouveau avec un trait semi-réaliste très abouti et des passages dignes d’une œuvre cinématographique. Bien que plaisante, cette seconde intrigue se révèle donc en deçà de la précédente…