L'histoire :
En pleine discussion sur les mouvements mafieux du foot dans un grand hôtel, Larry est espionné par Luciano Robertori. Ancien joueur de seconde zone dont la carrière s’est arrêtée suite à un « attentat » sur le terrain, il a gravi les échelons de la mafia pour devenir l’agent occulte de joueurs le plus influent de la planète. Malgré les réticences dans la mafia italienne, il a su créer des réseaux avec l’Amérique du Sud et organiser un système complexe afin de détourner l’argent des transferts et truquer les paris. Mais il se sait menacé par Aldin. Il pense que c’est son complice, directeur de la fédération américaine, Samson Seymour, qui veut le supprimer. Ce dernier s’en défend et tombe à une terrasse de café sous le charme de Laroya. Mais alors qu’Aldin va se ruer sur Robertori pour tenter de venger sa sœur, c’est un autre mystérieux commanditaire qui va avoir la peau du parrain du football. Pendant que, dans les vestiaires, le ménage continue, on s’affole dans les coulisses. Larry Max va avoir du mal à suivre les nouvelles connexions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus la série avance et plus on s’éloigne du foot. Ce sport-system est pourtant omniprésent et, si on revient quelquefois au terrain, c’est en coulisse que se passe le plus clair de l’intrigue. Dans un monde en mouvement, les pourris ne sont à l’abri de rien, eux non plus. Robertori en fait les frais. Il pense qu’il a été doublé « à l’ancienne »… Mais non, c’est bien de nouveaux entrants sur le marché qui l’ébranlent fortement. Si l’intrigue s’opacifie, Stephen Desberg garde bien le fil et nous livre ici un troisième tome survitaminé, violent, sans foi ni loi. Malgré une partie intéressante au début du tome sur l’ascension de Robertori, sa nouvelle vie et son arrivée au sommet, ponctuée par une mort violente, il n’y a pas de leçon à en tirer sur « c’était mieux avant ». Comme dirait John dans les Tontons, quand ça change, ça change, faut jamais se laisser démonter. Larry Max, stoïque, essaie de dénouer les fils mais sa collègue Laroya se met en danger… On est toujours bien au chaud dans cette série grâce au dessin très réaliste de Daniel Koller et aux couleurs soignées de Coquelicot. Encore une fois très précis malgré une intrigue complexe, cet IR$ Team accélère encore le rythme avant l’emballage final. Il s’annonce explosif, et ce sera dans Le dernier tir, sorti conjointement…
