L'histoire :
Depuis le grand impact sur Detroit, plus rien n'est pareil. Dans une vaste maison dévastée, une patrouille de police menée par la commissaire Bozulich découvre Avandi seule, réfugiée dans la cuisine. La gamine tient des propos que la patrouille ne comprend pas, elle parle des hommes qui les ont attaqués, et des pouvoirs qu'ils ont tous perdus. Tous les anciens dizhis ont semble-t-il abandonné leur enveloppe humaine. Ange n'échappe pas à la règle, il n'est plus qu'un jeune homme silencieux qui cherche dans les décombres de la ville les traces de ceux qu'il a voulu protéger. Les forces obscures qui voulaient les éliminer auraient-elles gagné le bataille décisive ? Aux quatre coins de Detroit, chacun tente de reprendre pied, et notre héros décide de rendre visite à un certain Gambino, à la tête de la bande mafieuse qui était en relation étroite avec son père. Un retour vers le passé pour soi-disant reprendre en main les affaires familiales. Mais il ne tarde pas à croiser sur sa route Franck, son ancien meilleur ami devenu policier, qui est loin d'imaginer l'ampleur de ce qui vient de se passer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel épisode semble devoir servir de transition, après une première époque pleine de personnages aux pouvoirs fantastiques. Pas une seule manifestation des Dizhis dans ce tome 10, qui débute de manière remarquable avec la visite de cette grande maison vide. Beaucoup de pistes sont lancées pour permettre un nouveau cycle, et cette forme de retour au calme n'est pas déplaisante, après le déferlement de monstres en tout genre des derniers épisodes. Une fois établi que les pouvoirs des Dizhis les ont abandonnés, les auteurs prennent soin de bien remettre en scène tous les personnages auxquels les jeunes lecteurs sont attachés, et d'esquisser un début de nouvelle convergence. Derrière une couverture très belle et très triste, Joël Jurion et son compère Yoann Guillé montrent toujours autant de dynamisme et d'inventivité dans leurs pages. Les scènes spectaculaires sont moins nombreuses que d'habitude, mais on devine que ce n'est qu'une question de temps. Et que très vite, tout devrait repartir de plus belle. Avec ce style unique assez proche des versions jeunes des comics américains, Klaw fait partie des rares BD jeunesse franco-belges qui sont disponibles en anglais sur le marché international. Ce n'est pas étonnant, tant la mécanique de cet univers fonctionne bien.
