L'histoire :
Londres, Septembre 1940, c’est le début du blitz : les allemands pilonnent la capitale anglaise. Comme tous les londoniens, Isaac n’oubliera jamais ce hurlement, ce cri d’animal à l’agonie. Un son strident aux accords dissonants qui annonce le désastre. Il faut compter 20 minutes entre le début de l’alerte et l’arrivée des premiers bombardiers. 20 minutes pour rejoindre un abri. Le 26 novembre, Isaac rencontre la petite Mary. Elle revient de Springfield avec tous ces enfants impatients de retrouver leurs parents. Evacuée dans une pension écossaise, elle n’a pas revu sa mère depuis trop longtemps. Alors que les parents viennent récupérer leur progéniture à la gare, Mary échappe à la vigilance de ceux qui l’encadrent. Distraite par un chat, la petite fille se perd dans Londres. Alors que les sirènes se mettent à hurler, Mary prend peur. C’est à ce moment qu’elle est recueillie par Isaac qui l’emmène dans un abri, le temps des bombardements.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que Londres est sous les bombes, un lien fort va se créer entre Isaac Green, un jardiner veuf, et Mary, une petite fille qui a perdu sa mère au retour d’un séjour en Ecosse. Une affection profonde va naître entre ces deux personnages. Pour rassurer la petite Mary, Isaac lui racontera un conte avec un arbre aux mille couleurs. La force de l’imaginaire et la magie des rêves vont leur permettre de surmonter ces moments dramatiques qu’ils traversent et conserver un peu d’espoir dans un monde ravagé. Avec ce roman graphique de 240 pages, Olivier Grenson fait une nouvelle fois la démonstration de sa capacité à nous emporter dans sa poésie et à générer chez le lecteur des émotions fortes. C’est une histoire touchante dans un contexte d’apocalypse avec deux êtres purs qui vont, chacun à leur manière, s’aider à dépasser les drames qu’ils traversent. Graphiquement c’est encore une très belle performance. Le dessin réaliste d’Olivier Grenson est somptueux : il est capable de passer de scènes de bombardement grisâtres, de rues détruites à des paysages oniriques aux couleurs flamboyantes. Ses personnages dégagent une certaine douceur à laquelle on ne peut être insensible. Un one-shot avec des passages assez mélancoliques à certains égards, mais au final plein d’espoir.
