L'histoire :
Fred est le lead singer guitar hero. Tom est un batteur crétin. Jean-Louis est un bassiste nul. Tous trois sont membres d’un groupe de métal électrique origine blues sauce heavy tendance hardcore groovy, les Blattes. Persuadés que leur destin est gravé dans le manche d’une Gibson, ils ne sortent de leur sous-cave humide que pour grimper dans leur camionnette pourrie, en route pour d’improbables concerts qu’ils ne donneront jamais. Car si ce qu’ils produisent est a priori inécoutable, cela reste de toutes façons inécouté. Ils ont pourtant le look : longs cheveux bruns, marcel noir, 3 poils sur le menton. Ils ont aussi le truc pour trouver des « bons plans »… Mais ils partent systématiquement en retard, ils ne savent pas lire une carte routière, ils se trompent de public ou encore leur ego démesuré leur attire les pires ennuis. Bref, les Blattes sont surtout un groupe de « metal loose ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les « Blattes », vague hommage phonétique aux Beattles, sont 3 hardos loosers qui ont décidé de vivre au rythme de leur groupe de « rock ». Bien pire que mauvais, ils sont nuls à ch…, aussi bien dans leur production sonore que dans leur vie. Bref, des loosers intégraux. C’est bien simple, en 46 planches, ils n’arrivent pas à produire une seule note de musique ! Enfin de musique… parlons plutôt de « trash core metal fusion death experimental », soit un magma sonore très certainement insupportable, quand bien même il serait produit par un groupe prestigieux. Deux ressorts comiques plutôt efficaces sont utilisés pour chaque gag. Le premier consiste à placer les Blattes à chaque fois en position de donner un concert… mais ils n’y arrivent jamais, un peu comme de Mesmaeker dans Gaston ne signe jamais ses fameux contrats. Le second tient à la composition de ces héros aux cheveux huileux, aux personnalités très proches des Daltons dans Lucky Luke : le petit est toujours le plus teigneux, le plus grand toujours le plus crétin. Heureusement, eux ne sont que 3… Intégralement dessinés par Gaël, tantôt aidé par son compère Mo/cdm pour le scénario, les Blattes nous font poiler sur 11 sketches, titrés comme autant de morceaux cultes de hard-rock.