L'histoire :
La bataille du Raheborg vient de se terminer, laissant partout des cadavres. Kriss de Valnor se réveille sur le rivage, puis elle prend la fuite, seule. Soudain, des loups l’attaquent. Elle se défend comme une tigresse, avant de perdre connaissance. Elle recouvre ses esprits en sécurité dans un lit, recueillie par Osian, un herboriste, et sa jeune apprentie Erwin. Celle-ci reconnait tout suite la reine Kriss grâce au médaillon qu’elle porte. La reine des vikings se lève blessée et demande à Osian dans quel endroit elle se trouve. Elle est encore non loin de la bataille et beaucoup d’hommes de Magnus traînent dans le coin. A ce moment, Kriss souhaite partir au plus vite. Osian tente de la dissuader lorsque soudain, ils entendent au dehors des hommes en armes. Les hommes de Magnus viennent d’accoster avec un bateau et se dirigent vers la maison. Kriss prend la fuite et parvient à neutraliser les hommes, avant de monter dans le bateau d’Osian. Elle prend le large avec lui et sa jeune apprentie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sixième album des Mondes de Thorgal consacré aux aventures de Kriss de Valnor démarre sous de nouveaux auspices. En effet, la série se poursuit avec une nouvelle équipe de scénaristes et non des moindres : Xavier Dorison et Mathieu Mariolle, ainsi qu’un dessinateur déjà efficace sur Louve et la jeunesse, Roman Surzhenko. Ils reprennent ici le flambeau, dans le but de redonner un peu de clarté et de punch à cette série annexe de la série-mère Thorgal. Sur cet épisode, le scénario se re-concentre sur le personnage important et principal de Kriss de Valnor. Exit alors pour le moment Jolan et ses compagnons, absents de cette affaire (où presque). Les auteurs font échouer Kriss sur une île perdue, fantastique et étrange. La mythologie pure vient donc une nouvelle fois en recours de l’inspiration. L’héroïne et ses deux compagnons affrontent aussi un ennemi sournois, sous les traits d’enfants soi-disant perdus. Une bonne partie de l’intrigue se focalise aussi sur la relation difficile entre Kriss et Osian, à cause de la construction d’un hypothétique radeau. Le reste se consacre aux mystères de ces enfants et au pourquoi de cette île. Cependant, le récit n’emballe pas vraiment. Il reste une énième aventure, qui ne fait guère avancer le schmilblick. Une fois de plus, le résultat reste mi-figue, mi-raisin, pour ce cross-over décalé de la série originale qui aura peiné à trouver ses marques. Le dessin de Roman Surzhenko reste néanmoins de qualité égale à de ce qu’il a déjà produit sur les deux autres séries. Cela n'est pas suffisant pour redonner l’élan nécessaire à une bonne histoire.
