L'histoire :
« Vous aimez les histoires ? Alors écoutez celle de Sam Leighton, un petit gars sorti d’un bled perdu, qui, comme des milliers d’autres gars semblables, rêvait de faire sa vie dans la grande ville, cette ville pourrie. Et pour être pourrie… elle l’était ! » Nous sommes tout de suite fixés sur la suite des opérations. Ce récit débute sur la tombe du héros. Sa courte vie va nous être contée, depuis son arrivée chez les flics, jusqu’à son entrée au cimetière. Jeune novice chez les poulets, il est rapidement entraîné dans une histoire louche mêlant flics pourris et meurtres glauques …Les indices liés à cette enquête lui tombent dessus, comme par miracle. De mystérieuses invitations le mènent à droite, à gauche. Une machine semble le happer pour le mener là ou il faut… sans qu’il en prenne totalement conscience, sans qu’on sache où tout cela va finir. Un passé sordide va petit à petit se dévoiler, le saisir à la gorge, et finalement lui faire rendre son dernier soupir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, on ne s’en lasse pas ! Le dessin de Hermann, on en redemanderait ! Tout concourt à créer dans Liens de Sang une ambiance lugubre. La ville est dégeulasse à souhait. Il pleut, il vente, il fait froid. Le brouillard est omniprésent, les meurtres sont abjects. Le premier de la série, Giuseppe Balduino, est retrouvé raide mort, la tête plongeant dans un plat de gnocchi, la tomate mélangée à son sang... Le ton donné par Yves H., le fils d’Hermann, est celui des films Arnaques crimes et botaniques, ou Snatch. Mais ici, ce n’est pas l’histoire d’un petit malfrat à la gâchette facile qui nous est relatée. C’est celle d’un pauvre flic qui se fait manipuler du début à la fin. Deux ou trois détails dans le scénario et dans la façon dont les choses sont présentées n’apparaissent pas très nettes. Mais cela ne change rien à l’ensemble : une petite merveille 100% Hermann !