L'histoire :
Le voyage était pourtant prometteur pour une bande de jeunes partis en colonie de vacances. Hélas, un accident d'avion généré par des paniqués de la vie aboutit à un crash. Or au lieu des traditionnels secours qui viennent à la rescousse, les survivants ont la surprise de découvrir une bande d'enfants étranges avec des masques d'oiseaux. Pas le temps de réfléchir, il leur faut fuir à toutes jambes. Une fois éloignés, du repos s'impose aux survivants. Au levée du soleil, il faut avancer et rapidement. Leur surprise est grande lorsqu'ils découvrent d'autres carcasses d'avions. Un problème magnétique sur la zone aurait-il bouleversé le matériel ? A moins que cela soit quelque chose de moins acceptable sur le plan éthique. Quelqu'un veut se débarrasser définitivement des alevins. Pas trop le temps de se poser des questions. Trouver un lieu pour être en sécurité devient vital. Un renard qui marche et parle vient à leur rencontre et leur propose son aide. Pour mieux les informer du grave danger qui les guette, il leur raconte l'histoire de la ferme à poulets. Comment ne pas rire à l'idée qu'un enfant mort puisse revivre grâce à des pouvoirs d'une terre touchée par un étrange rayon ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis qu'il officie en BD Jeunesse, Stan Silas utilise les codes classiques du genre et il s'inspire largement de la culture manga, aussi bien dans la représentation super-exaggerated cartoonesque que dans les mouvements. Ainsi dès le début de cette aventure largement foutraque et dynamique, une pleine page de cartes en trombinoscope fait la présentation des différents protagonistes avec un descriptif de leurs atouts et de leurs faiblesses. Les références sont multiples. Certains se régaleront des clins d'œil à Naruto ou Dragon Ball. Malgré les couleurs vives, on n'est pas vraiment dans une aventure gentille, mignonne et morale. Dès les premières pages, il y a des morts, le ton est donné. On n'est pas là pour s'amuser. En clair, des adultes ont envoyé à la mort des enfants de 12 ans pour se débarrasser d'eux. Cependant, dans cette forêt, isolée par un grand mur en béton, vivent des animaux qui ont pris la place des humains et se comportent comme eux. Comment est-ce possible ? De nombreuses communautés singulières cohabitent... Il y a même une secte religieuse qui fait référence au Ku Klux Klan, avec un logo hitlérien qui fait froid dans le dos. Stan Silas piétine les tabous avec jubilation. Cette BD s'adresse à un public d'ados de 14/15 ans. C'est cru, violent et sanglant. Et accrochez-vous à vos accoudoirs, ce ne sont que les 200 premières planches, découpées en trois chapitres : un tome 2 est à venir !