L'histoire :
Après avoir découvert que plusieurs Mecham errent parmi le reste de l’humanité, la Spirit Daïa et son psy-bot Socrate poursuivent leurs investigations. Pendant ce temps, en Russie, un groupe de ferrailleurs tombe par hasard sur une cuve renfermant un corps. Alors qu’ils tentent d’en savoir plus sur cette étrange présence dans les ruines du bâtiment qu’ils explorent, plusieurs droïdes arrivent et forcent les ferrailleurs à prendre leurs jambes à leurs cou. Malheureusement, ils laissent derrière eux un petit garçon, Sacha. Il est, en fin de compte, recueilli par le Stalker, un androïde renégat qui pourrait bien avoir la réponse que tout le monde recherche : qui fut le premier ? Le premier robot à briser son code et à s’attaquer aux humains ? Mais si le Stalker possède la réponse, peut-être possède-t-il aussi la solution au problème ? Daïa et Socrate vont tout mettre en œuvre pour retrouver le Stalker et tenter de redonner espoir en l’humanité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir dépeint un univers post-apocalyptique plutôt intriguant dans un premier volume, Nicolas Jarry et Thomas Legrain poursuivent la création et l’élaboration de leur mythologique cybernétique dans ce second volume de M.A.D. Après avoir mis en place la dynamique du duo de protagonistes, le récit se permet d’aller plus loin dans cet univers en tentant de répondre à ces simples questions : qui fut le premier robot à avoir brisé son code ? Comment la guerre a-t-elle commencé ? Les réponses, vous les aurez, mais peut-être ne seront-elles pas celles que vous espériez en lisant le premier volume de la série. Les résolutions ne sont pas manichéennes et ne se contentent pas de reprendre allègrement des pivots scénaristiques d'œuvres de science-fiction ayant pour thématique le soulèvement des machines (Terminator, pour n’en citer qu’une). Ici, tout est plus nuance. Et comme dans beaucoup d’écrits récents de science-fiction, l’Homme est au centre du drame, pas comme sauveur, mais en tant que point de vue nihiliste, sur son incapacité à accepter sa condition d’être faillible et programmé pour mourir. Au dessin, Thomas Legrain magnifie les droïdes et les combats prenant place cette fois dans la neige, rappelant parfois les décors et situations du Planète Hurlante de Christian Duguay. Cette suite de M.A.D arrive à convaincre en faisait avancer son scénario dans des recoins inespérés. Une bonne aventure doublée d’une bonne réflexion. C’est divertissant, surprenant et surtout rythmé ! Bonne pioche !
