L'histoire :
Sous l’antiquité, Minas Taurus a partiellement perdu la mémoire. Ses réflexes de combattant lui ont toutefois permis de se souvenir qu’il est un vaillant combattant au corps à corps. Durant toute une saison, il a servi une riche veuve et son fils. Pour eux, il a neutralisé un prétendant quelque peu insistant, Stamos. Puis Minas a repris la route, tirant derrière son cheval Stamos ligoté. Il s’en débarrasse en le vendant 2 statères sur un marché aux esclaves. Il se rend ensuite au lupanar local, pour assouvir quelques pulsions légitimes. La maquerelle a tôt fait de repérer ses dispositions physiques… et avant même de ressortir, Minas est contacté par un esclave : son maître, le juge Théron, a un travail à lui proposer. Minas accepte de suivre l’esclave, pour apprendre de la bouche du juge que sa fille Danae a disparu sans donner de nouvelle à son mari. La rétribution étant intéressante, Minas accepte de mener l’enquête. Et il commence par interroger Idinous, le frère de Danae, car son comportement est curieux. Celui-ci lui apprend en effet que Danae s’est éprise d’un autre homme, Karolos, que celui qu’on lui a imposé en mariage. Sans aucun doute, sa sœur s’est enfuie avec lui, sans rien en dire à son père le juge, car le crime d’adultère est sévèrement puni par la loi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En général les amnésiques à la recherche de leur identité font de fructueux héros de bandes dessinées (cf. XIII et Jonathan). Thomas Mosdi a-t-il pensé à cela pour mettre en scène les pérégrinations de Minas Taurus, soldat d’élite sparte évoluant sous l’antiquité gréco-romaine ? Après un premier tome de « mise en bouche » pour présenter le personnage et sa quête de soi, Mosdi propose une enquête policière dans ce second volet. Sur le seul argument de sa « vaillance », Minas est en effet recruté dans un lupanar pour enquêter sur la disparition de la fille d’un juge. Il se découvre alors de réelles dispositions d’investigateur et comprend par étapes ce qu’il s’est passé… bien que l’explication soit quelque peu tarabiscotée. Or bizarrement, alors que l’intrigue policière et le pur contexte historique étaient des atouts pour cette série, Mosdi brouille son propos en ayant recours au fantastique : deux espèces de divinités interviennent, Balhos et Elené, ainsi que des sicaires squelettiques… Il faut sans doute raccrocher ce parti-pris à l’importance des croyances de l’époque. L’autre bémol vient du dessin réaliste de David Cerqueira, encore plus infographique qu’au tome 1. Seuls ses personnages sont dessinés, par-dessus un montage de décors-photos trafiquées à grand coup de textures ou d’effets graphiques sous Photoshop®… et certains « sonnent » tout de même très contemporains. Ce mélange détonnant de rendus ne favorise pas trop l’immersion dans l’antiquité…