L'histoire :
Mars 1963, Université de l’UCLA à Los Angeles. L’inspecteur Clegg Jordan laisse filer Viktor Scott qui vient de commettre un énième larcin. Il n’est pas venu pour coffrer la belle blonde. Il est là pour mettre aux arrêts l’inspecteur Ariel Samson, qu’il soupçonne être le meurtrier de sa femme, Margaux Jean Clegg. Le policier fréquentait la jeune femme et la retrouvait régulièrement dans un motel de la ville. Non contente de sa relation, elle voulait tout balancer au grand jour, ruiner sa belle carrière et mettre à mal ses ambitions politiques. Elle avait en sa possession des photos prises par un certain Roger Steen, un paparazzi. Ne l’entendant pas de cette oreille, Samson aurait décidé de liquider Margaux Clegg. Le commissaire principal admet que Samson est un salaud, mais il trouve que ces preuves sont un peu minces. Il donne une semaine à Clegg pour réunir d'autres preuves. Depuis que Clegg lui a sauvé la vie, Viktor est tombée sous le charme de Clegg et réciproquement. Pourtant, la jeune cambrioleuse a des doutes sur Clegg, d’autant qu’il entretient plus ou moins une relation avec l’une de ses meilleures amies, Juanita…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le troisième tome se terminait par la mort du tueur des Miss. On pouvait légitimement penser que l’histoire s’arrêtait là. C’est sans compter la verve de Stephen Desberg qui nous offre un rebondissement dont il a le secret. Avec ce quatrième tome (final, cette fois), le scénariste de Sherman se focalise sur la relation amoureuse qui se lie entre entre Clegg et Viktor, ainsi que sur l’arrestation pour le meurtre de sa femme. Nul doute que les choses vont en rester là. L’intrigue quelque peu alambiquée tient la route, malgré quelques rebondissements attendus. Mais l’essentiel n’est pas forcément là. Desberg se plaît à nous montrer ce L.A. qui fleure bon le Dahlia noir, une ville gangrenée par la corruption et le sexe. Quant à lui, Alain Queireix est vraiment un maître des fifties (un titre qu’il partage avec Kas) quand il s’agit de dessiner de belles carrosseries, qu’elles roulent sur l’asphalte ou qu’elles déambulent en robes moulantes. Il aime croquer les femmes et ça se voit. Les couleurs de Kattrin mettent en lumière son formidable travail. Bref, tout est classique, mais tout fonctionne parfaitement !