L'histoire :
Niklos Koda est au Caire, au festival de magie du roi Fahd, pour coincer le célèbre illusionniste Kandar. Ce sombre individu maîtrise un pouvoir occulte qui lui permet, par l’hypnose et la numérologie, d’imposer sa volonté à ses cobayes. Par l’intermédiaire de son assistante, il a tué un comptable à Paris, ce qui a éveillé les soupçons de l’agence pour laquelle travaille Niklos. Lui-même prestidigitateur, ce dernier a toutefois pris ses précautions auprès du père d’Antioche. Avant de mourir, le vieux sage a invoqué des esprits pour protéger Niklos et a identifié le démon « Irun » dont se sert Kandar pour accomplir ses méfaits. L’entité a ensuite été chassée de sa stèle dans la cité des morts, au cours d’un étrange cérémonial occulte par Antioche et Niklos. Cependant, la vague de meurtres se poursuit, avec la mort d’un des concurrents du festival pris au piège de son propre tour, enchaîné dans une cuve d’eau. Niklos ignore également que Nina, une de ses amis, a elle-même été hypnotisée par Kandar, pour se transformer le moment venu en meurtrière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean Dufaux et Olivier Grenson concluent peut-être ici le meilleur diptyque de leur série. Les thèmes chers à Dufaux – l’occultisme, les ambiances mystérieuses – sont bien sûr de rigueur et nous découvrons un héros parfaitement initié à cet art. D’espion séducteur, Niklos Koda se transforme donc quasiment en mage, en réalisant des tours de passe-passe ou en défiant un maître de l’occulte sur son propre terrain : le spiritisme. Si la série flotte donc toujours un peu entre deux genres, pour une fois les rouages de l’étrange mis en place par le prolifique scénariste sont limpides et participent au suspens du thriller. La grande force du dessin d’Olivier Grenson se révèle essentiellement à travers les décors. Dans une ville du Caire baignée de soleil, le dessinateur joue admirablement avec les ombres et les encrages contrastés. En revanche, les personnages, bien que toujours superbement dessinés, demeurent bien impassibles quelque soient les situations. Sans les phylactères, il est toujours difficile de différencier le Koda joyeux du Koda énervé… Enfin, à noter : à l’occasion de ce 7e tome, l’éditeur a inséré en fin d’album une planche cartonnée de 4 cartes de tarots à détacher, ce qui ne sert pas à grand-chose mais fera toujours plaisir aux collectionneurs…
