L'histoire :
Papous : En plein cœur de la Papouasie, sur une rivière perdue, le père Odilon Verjus accompagné de quelques papous traquent le crocodile sur leurs pirogues. L’œil vif et le fusil bien calé, Odilon cherche sur l’eau les yeux jaunes d’un méchant crocodile mangeur d’hommes. Un bruit de moteur vient alors perturber sa concentration…
Pigalle : Au Vatican, Laurent, l’assistant du père Odilon attend inquiet son retour d’un entretien avec le cardinal Golias. Le ton monte, les voix s’échauffent dans la petite salle quand le cardinal propose une mission spéciale au père Odilon. Ils doivent se rendre à Paris afin de retrouver la trace d’un voleur de reliques du Vatican…
Eskimo : Le cardinal charge Odilon et Laurent d’une nouvelle mission en Arctique. Loin du soleil et de la chaleur de la Papouasie, les deux compères séminaristes se retrouvent perdus loin de tout dans un village glacé esquimau. Au bout d’un an, ils reçoivent la visite surprise du cardinal qui vient voir où en est leur mission tout en leur apportant des provisions…
Adolf : A la suite d’une maladresse verbale de Laurent, les deux séminaristes partent en mission à Berlin afin de proposer à Leni Riefenstahl de tourner un film pour le souverain pontife Pie XI…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions du Lombard proposent de redécouvrir une série des années 90, l’épopée évangéliste de sieur Odilon Verjus et de son assistant Laurent de Boismenu. Les auteurs de ce duo de séminaristes atypiques, Yann et Laurent Verron, animent des aventures singulières. Au nom de la papauté, leurs héros en soutane participent à des missions truculentes. Ce premier tome présente une allure générale de qualité avec une couverture marron imitation cuir laissant apparaître un lettrage doré, comme un rappel aux missels du XIXème siècle. L’intérieur se compose des quatre premiers tomes de la série, ainsi que d’un dossier de quelques pages réalisé par Patrick Gaumer. La qualité de cette série tient tout d’abord dans les personnages truculents imaginés par Yann, puis la dialectique séminariste utilisée sans modération dans les dialogues. En effet, les expressions latines sont usées, sans abuser, pour le plus grand bonheur des latinistes qui vont y retrouver leur latin au fil des pages. Comme souvent, Yann joue avec les mots dans ses dialogues, avec moult expressions de langages issues du latin, de l’argot, de l’esquimau, voire aussi de l’allemand. Tout cela participe au succès des albums ainsi que le dessin truculent de Laurent Verron, au style semi-réaliste dynamique et fluide.