L'histoire :
À Pondichéry, Jolanne, totalement amnésique, a été recueillie par le gouverneur français Dupleix et son épouse Jeanne, qui l’a prise à son service. Elle l’accompagne dans tous les déplacements de la délégation française. Présente lors du couronnement de Misra, le nouveau maharadja de Sandhapur, elle apprend que la guerre franco-anglaise en Europe s’est terminée par la victoire de la Perfide Albion. Les français doivent concéder de nombreux territoires. Les choses se corsent pour Jolanne, car Misra souhaite l’épouser. Pour couronner le tout, son demi-frère Philippe de Valcourt (qui l’avait fait accusée de parricide et condamnée à mort dans le tome 1) et son épouse, débarquent à Pondichéry. Il a été nommé vice-gouverneur des comptoirs français en Inde pour renflouer sa situation peu reluisante. Il a dilapidé la dot de sa femme et son héritage auprès de toutes les putains de Versailles. Avec son épouse, ils sont accueillis en grandes pompes par le gouverneur Dupleix. Pour Jolanne, le choc est si important qu’elle a retrouvé la mémoire. Mais elle fait comme si de rien n'était. Madame Dupleix découvre rapidement le pot aux roses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce sixième épisode, et après deux tomes de transition, la saga Rani ne manque pas de rebondissements. Après s’être focalisé sur l’amnésie de Jolanne, le duo Van Hamme-Alcante redonne la mémoire à leur héroïne en jouant la carte de la confrontation. Jolanne se retrouve face à celui qui a changé sa destinée, son veul demi-frère qui lui a fait porter le chapeau. Mais celui-ci est habile, tant par le discours que par les gestes. Il va tout faire pour se débarrasser une bonne fois pour toute d’elle. Mais Jolanne ne part pas vaincue. Elle a de la ressource dans un pays qu’elle connaît comme sa poche. Les deux scénaristes enchaînent les coups de théâtre au son de textes riches en envolées dramatiques, toujours aussi agréables à lire. Le dessin de Francis Vallès est toujours aussi prompt pour les scènes de dialogues mais reste quelque peu statique lors des scènes d’action. Soulignons au passage les couleurs chatoyantes de Christian Favrelle qui donnent à l’ensemble un exotisme authentique. Un 7ème tome est programmé sans que l’on sache vraiment si la conclusion est proche. La suite au prochain épisode…