L'histoire :
La grande bataille opposant l'armée hittite à la « horde des vivants », c'est à dire l'alliance scythe des femmes sarmates, des guerriers cimmériens et des dompteurs callipides, s'est soldée par une victoire des nomades scythes. L'intervention de leurs griffons dressés a semble t-il été décisive. Chez les hittites, le général vaincu a été réduit en eunuque au sein du harem de la reine. Ces derniers ont déjà soudé une nouvelle alliance, avec l'armée méroïte, pour contre-attaquer... Mais avant cela, ils envoient un commando nocturne d'assassins pour une exécution ciblée au sein du campement scythe. Toutefois, la principale menace envers les scythes vient de la nature de leur alliance. Les sarmates connaissent notamment une fronde, un groupe de femmes contestataires des décisions de leur reine, qui les a trop exposées en première ligne des combats. D'ailleurs, un groupe d'éclaireuses revient encore décimé, alors que les guerriers cimmériens et les callipides sont épargnés. Le leadership de cette fronde est assumé par trois femmes aux origines aussi surprenantes que légitimes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Batailles, alliances et dissensions continuent sous une erre antique et mésopotamienne fantasmée par le scénariste Sylvain Runberg. La grande guerre attendue entre les hittites et les scythes ayant eu lieu dès le deuxième tome de cette fresque guerrière, les lecteurs découvriront dans ce troisième volet le retour de bâton légitime. Tandis que les hittites préparent leur contre-offensive, c'est une fronde intestine au sein de l'alliance scythe qui nourrit le gros de l'intrigue. En première ligne, nous découvrons enfin les réels desseins et origines de la scribe Thulia, qui nous sert de narratrice depuis le début. Palabres, négociations, engagements et révélations passionneront de nouveau les fans de cette saga admirablement enluminée par le dessinateur canadien François Miville-Deschênes. La précision et l'élégance de son trait se mettent au service de nombreuses scènes à couper le souffle, un soupçon d'érotisme en prime. En effet, les femmes sarmates combattent la poitrine à l'air (les fesses aussi, parfois), sans aucune vulgarité, ce qui ne déplaira pas au lectorat masculin. D'autant plus que lorsqu'elles ne combattent pas, elles dansent ou elles séduisent, dans des postures gracieuses. Une bien belle époque, hélas révolue, mes amis...