L'histoire :
Cynthia et Cybille, deux sœurs jumelles cambrioleuses professionnelles, sont toujours prisonnières de leurs sauts spatio-temporels successifs. A chacune époque qu’elles traversent, elles doivent récupérer un composant électronique d’une machine à voyager dans le temps, disséminée en pièces détachées à de multiples ères. Tant qu’elles ne seront pas parvenues à la reconstituer, elles ne pourront pas revenir à leur époque, la notre. Ce jour, à peine ont-elles quitté la prohibition américaine, qu’elles se retrouvent à Pompéi, en août 79 après JC, deux jours avant la célèbre explosion du Vésuve qui a détruit la ville. Leur « boss » apparait alors furtivement dans un halo de lumière et leur communique quelques détails : leurs colliers auto-traducteurs ont reçu des améliorations et buzzent désormais à l’approche de l’élément électronique à récupérer. Les frangines chapardent des frusques étrusques pour se fondre dans la masse et entament leurs investigations. En parcourant la ville, leur collier se met à vibrer par intermittence, ce qui signifie que l’élément est en perpétuel mouvement. Alors qu’elles tentent de localiser le porteur, elles sont assommées par le propriétaire d’un lupanar, qui en fait ses esclaves. Heureusement, le premier client est un sénateur fort courtois qui les rachète toutes deux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le « tome d’exposition » bondissant et prometteur délivrait un principe de série proche de la logique des Sliders (le feuilleton américain) : à chaque épisode, nos jumelles héroïnes se retrouvent à une époque et un contexte différent. A chaque fois, elles mènent une chasse au trésor limité dans le temps pour retrouver un composant électronique et le déposer en un lieu sûr et protégé afin que dans le futur, leur commanditaire puisse le récupérer. Cette fois, les voilà plongées dans la Rome antique, à deux jours de l’éruption qui a rasé Pompéi. L’occasion pour le scénariste Jean-Philippe Derrien de nous faire un tour rapidos des arcanes de cette civilisation étonnante, qui autorisait d’aller au lupanar pour être respectable… Nos héroïnes deviennent donc esclaves, mènent un combat de gladiateurs, passent par le sénat et jouent même à James Brown sur la scène d'un théâtre ! Les dialogues et rebondissements pullulent en effets de traits d’humour adaptés à un lectorat plus adolescent qu’adulte. Les plus jeunes seront donc ravis de retrouver ce cocktail d’aventures humoristiques sur-vitaminées, en accord avec le character-design semi-réaliste de Fred Vignaux. Prochain rendez-vous : le 6 juillet 09… mais 09 de quel siècle ?