L'histoire :
Voleuses professionnelles, Cynthia et Cybille voyagent toujours d’époque en époque, afin de récupérer les composants électroniques de leur propre machine à voyager dans le temps. En effet, seuls ces éléments leurs permettront de bloquer les effets cataclysmiques du fameux paradoxe spatio-temporel qui se produira lorsqu’elles reviendront à notre époque. Aujourd’hui, elles effectuent un nouveau saut temporel jusqu’en 209 avant JC, en pleine Chine antique. Elles y sont accueillies par un charmant agent de liaison, Chen, qui leur explique que les composants à retrouver se situent cette fois dans la chambre funéraire du premier empereur chinois, Ying Zhen, au sein d’une nécropole gigantesque. Désormais habituées aux missions périlleuses, elles se lancent donc dans leur quête, après avoir revêtu des vêtements traditionnels. En premier lieu, elles s’introduisent de nuit chez l’architecte de la nécropole pour y dérober le plan, car l’endroit est truffé de pièges mortels. Elles se retrouvent alors nez à nez avec une bande de voleurs, qui eux ambitionnent le pillage des lieux. Une petite alliance de circonstance s’impose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge d’une aventure bondissante au cœur de la Chine antique, ce troisième tome signe la fin d’une série fantastique légère et dynamique, présenté comme « tout public », mais qui plaira assurément plus au jeune public. Le concept est désormais bien rôdé, il n’y a donc pas de grande surprise au menu : nos deux héroïnes voleuses spatio-temporelles doivent une nouvelle fois récupérer des composants électroniques en un lieu (comme à chaque fois) fort peu accessible. Cette quête donne évidemment lieu à un tourbillon de péripéties, combats et cabrioles au sein d’un mausolée piégé, à faire pâlir Lara Croft et Indiana Jones de jalousie. Le scénario de Jean-Philippe Derrien reste donc dans le prolongement des deux premiers opus, c'est-à-dire sur-vitaminé et jonché de répliques humoristico-légères. Si la rigueur historique n’est pas vraiment au programme, les auteurs livrent tout de même quelques infos authentiques, telles que la disproportion des funérailles impériales en ces temps anciens (dans leur grande sagesse, les empereurs se faisaient inhumer parfois avec des centaines de courtisans et animaux… vivants !). Au dessin, Fred Vignaux ne faiblit pas d’un iota, mettant une nouvelle fois en place son trait cartoonesque maîtrisé, vivement colorisé par Jaime. Au terme des trois tomes désormais complets, point toutefois un petit regret : celui d’un certain manque de consistance. Trop d’action tue l’intérêt ?