L'histoire :
Ce jour là, le violent orage qui s’abat sur la Cappadoce oblige une caravane à stopper sa difficile progression. L’un des hommes propose d’aller se réfugier dans les troglodytes qui se trouvent non loin de là, et ce, malgré les légendes qui prétendent que l’endroit est maudit. Alors qu’ils se réchauffent au coin d’un feu, l’un d’eux entend un murmure et inspecte le fond de la grotte, à la maigre lueur de sa torche. Il y découvre de splendides ruines byzantines aux décors envoutants. Les autres, restés prêts du feu, entendent tout à coup un hurlement. Ils ont à peine le temps de se demander ce qu’il se passe qu’une partie de la grotte s’effondre, manquant de peu de les écraser. Soudain, des hommes masqués et armés émergent de l’ombre et tentent de leur régler leur compte. Un des nomades parvient tout de même à s’échapper à la faveur de la nuit. Au terme d’une course effrénée et nocturne en dromadaire, il rencontre au petit jour Vasco et Lorenzo Baglioni, accompagnés d’une belle femme brune. Ces derniers sont en train d’inspecter le tragique accident qu’un cortège a subit lors de l’orage de la nuit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette deuxième intégrale de Vasco est chronologiquement constituée des tomes 4-5-6 (Les sentinelles de la nuit, Les barons, Ténèbres sur Venise). Le tome 4 fait suite aux aventures Byzantines de Vasco, sur le retour de Constantinople. Les deux tomes suivant restituent Vasco dans son rôle d’homme à tout faire, sous les ordres de son oncle le banquier Tolomeï, un emploi propice à moult périples héroïques. Les traits de ce dernier opus s’affinent alors et Gilles Chaillet, désormais très à l’aise, joue de plus en plus avec les expressions de son personnage. On regrettera tout de même un certain manque de personnalité de Vasco, qui reste encore très discret et dont le caractère et les ambitions ne sont pas toujours vraiment claires. Certaines trames commencent à être récurrentes, comme les traitrises du frère Lorenzo qui deviennent une habitude peu intéressante. Le travail de reconstitution de Gilles Chaillet est en revanche de plus en plus bluffant. Les décors des villes de Vérone et de Venise au XIVe siècle (dans le dernier volet) sont particulièrement attrayants. Le scénario que Chaillet y développe rend tout à fait témoignage de l’organisation des activités commerciales de l’époque. Le dossier spécial en fin de cette intégrale donne l’opportunité de se rendre compte de la rigueur documentaire et de l’origine de l’inspiration de l’auteur.
