L'histoire :
Dans une mallette classée secret défense, Vlad, Igor et Simon Elenstein ont découvert qu’une mystérieuse organisation internationale préparait la 4e guerre mondiale. Traqués sur le territoire russe à travers la rigueur hivernale, ils sont parvenus à rallier à leur cause le colonel Sokolov, aux idées occidentalisantes, et à gagner l’Ukraine pour tenter d’empêcher un désastre. Ils ont toujours à leur trousse la redoutable Manta, tueuse au service de l’Organisation. A Washington, le meurtre du président des USA a d’ailleurs permis d’installer au pouvoir Roger G. Blutch, bien plus consentant à ce que l’Amérique laisse éclater un conflit mondial, à l’abri de son bouclier anti-missile. Toutefois, et avant de sauver la planète de « l’Opération Déluge » et de passer définitivement à l’ouest, Vlad et Igor entendent bien profiter de l’héritage que leur a laissé leur maman, en faisant un crochet par Kiev. Vlad découvre alors qu’ils sont en train de se faire doubler par… son propre clone, conditionné et piloté à distance par le professeur Neglatov ! Après avoir supprimé l’intrus, les deux frères récupèrent à la banque un maximum de leur part d’héritage, dans ce qui prend des allures de braquage, tant ils sont devenu une cible de choix pour les hommes de main de l’Organisation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La course-poursuite de Vlad a pris depuis le dernier épisode une toute autre ampleur. Il ne s’agit plus de retrouver un frère jumeau pour bénéficier d’un héritage, mais carrément de sauver le monde d’une apocalypse nucléaire. Etant donné ces circonstances, il était peut-être temps pour Yves Swolfs, de faire un premier bilan de ce scénario qui est décidément allé bien loin. Ce septième épisode marque donc la fin d’un premier cycle… certainement suivi d’une suite d’un tout autre genre, puisque l’apocalypse nucléaire redouté aura quand même lieu avec une semaine d’avance. Seulement, Griffo assurera t-il cette suite côté dessin ? Le trait du dessinateur, qui ne semble plus trop y croire depuis quelques tomes, paraît moins appliqué. L’anticipation lui semblait peut-être plus habile aux côtés de Jean Van Hamme, dans l’excellent SOS Bonheur. Certaines séquences paraissent au mieux irréalistes, au pire totalement saugrenues… Tels que passer chez le notaire avant de sauver la planète, ou prendre le temps d’acheter une moto en plein milieu d’une course poursuite, ou enfin l’ultime rapprochement entre Vlad et son ennemie jurée Manta ! Malgré ces incohérences et/ou rebondissements convenus, le divertissement reste tout de même plaisant. Le rythme est soutenu, les aventures sont denses… Une pointe d’humour satirique fait même une apparition remarquée, à travers le président Blutch, caricature à peine exagérée de l’actuel Bush. En choisissant de ne surtout pas prendre parti dans les conflits extérieurs, cette politique-là s’avère encore pire que l’actuel interventionnisme américain. Belle ironie…