L'histoire :
Accompagnés d'Helius qui leur a expliqué les enjeux de la fabrication de l'arme qui pourra vaincre Kharis et ses 8 congénères, Adesh et Tara se savent investis d'une mission. Le sort de la Terre toute entière repose sur eux et sur leur capacité à mobiliser les énergies autour de la construction et de l'utilisation de cette arme. Mais les forces en présence remontent à la nuit des temps. Les aliens sont présents sur Terre depuis des millions d'années, ayant croisé de manière isolée le sort des hommes lors des plus grands évènements de l'Histoire. A chaque manifestation de l'un d'entre eux, Helius a pu s'interposer, évitant le regroupement qui décuplerait leur puissance. Depuis cette rencontre, au milieu des années 50 dans un désert américain, la donne a changé. Un groupe d'extraterrestres a choisi d'entrer en contact avec le gouvernement pour lui faire une proposition qu'il n'a pas pu refuser. Pendant que le groupe Hélicon, opposé au gouvernement, tente de s'emparer de la force des créatures pour dominer la planète. Un prolongement ultime de la guerre froide se joue autour de créatures d'une incroyable puissance, dont l'histoire de l'arrivée sur notre planète n'a pas encore été révélée. Il ne reste alors qu'un petit groupe de scientifiques, dont une partie localisés sur la Lune, pour tenter d'éviter le pire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La très efficace montée en puissance de l'intrigue de World War X trouve ici une conclusion carrée, digne d'une superproduction SF américaine. Pas avare en clichés ni en mécanique de construction, cette série menée par le très malin Jerry Frissen peut sans problème se lire au tout premier degré, dont elle maîtrise les ficelles. La relation amoureuse contrariée entre les deux héros, le complot qui trompe les autorités américaines, le mystère qui traverse les siècles, le sens du sacrifice : tous les ingrédients des grandes sagas cinématographiques sont là. Mais tout est habilement dosé, mis en scène avec une énergie imparable, et ponctué de dialogues aux petits oignons. Sans oublier la dose de références aux classiques du genre (Men in Black et consort). Alors pourquoi bouder son plaisir !? On se laisse donc prendre au jeu de cette aventure cataclysmique avec un visuel de série B haut de gamme. Peter Snejberg montre une efficacité imparable pour dépeindre des visages apeurés et mettre en scène ses combats, porté par les couleurs de Delphine Rieu, qui aime les monstres quand ils sont bien verts. On devine que les auteurs ont pris du plaisir à fabriquer ce super divertissement qui prend sa source dans quelques décennies de cinéma américain. Ils y parviennent avec brio et nous livrent sans complexe, en peu de temps, une trilogie trépidante qui fait mouche.