L'histoire :
A la veille des années 70 en Corée, un quotidien annonce une exposition posthume des œuvres du peintre Park Soo-Keun. Lee Kyung l’a bien connu, elle avait 20 ans… A cette époque, elle travaillait dans un magasin de l’armée américaine, en charge des commandes de portraits réalisés à la main. Entre les peintres qui se plaignent sans cesse, un patron qu’elle méprise et sa mère qui partage sa vie, elle voudrait quitter Séoul pour Busan ou Daegu, plus loin de la guerre. Un jour, arrive au magasin un nouveau peintre dans l’équipe, Ok Heedo. Ayant fui le nord, il cherche un travail pour faire vivre sa famille. Son talent est indéniable et Lee succombe très vite à son regard profond…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation graphique du roman éponyme, L’Arbre Nu de Keum Suk Gendry-Kim est préfacé par la fille de l’auteure initiale Park Wan-Seo, gage de fidélité à l’œuvre en question. Dans la lignée de la production des romans graphiques coréens, cette histoire de plus de 300 pages est un exemple de calmitude face à une vie difficile. L’adversité et la pénibilité du quotidien n’empêche pas l’héroïne de vivre une histoire d’amour qui la nourrira pour toujours. C’est toute la sagesse qui manque à notre époque qui est rappelée dans cette œuvre emprunte d’une sensibilité égale à sa force lente, pour bien s’imprégner de l’ambiance. Les flashbacks apportent les réponses en leur temps, dans un faux suspens qui maintient pourtant en haleine. Le dessin noir et blanc, tout à fait de circonstance, montre des personnages aux traits qui en disent long. Minimaliste jusqu’à l’essentiel, l’apport graphique s’ajoute à la profondeur de ce qui se joue au fil de cette histoire à la fois triste et belle… comme souvent !
