L'histoire :
Printemps 2022, à l’Est de l’Ukraine, le Donbass est occupé par des forces russes. Dans les rues, sans la moindre forme de procès, des ukrainiens sont abattus par des hommes appartenant au groupe de mercenaires Wagner. Tolia, le chef d’une petite équipe donne l’ordre à ses hommes d’aller nettoyer un immeuble. A l’intérieur du bâtiment, ils tombent face à des soldats de l’armée régulière russe qui s’alcoolisent, torturent et violent les habitants des appartements. Les mercenaires décident de se rendre dans un autre lieu. En chemin, certains mercenaires se montrent optimistes sur l’issue de la guerre. Leur chef, Tolia, est plus mesuré. Les ukrainiens résistent et les pertes russes sont de plus en plus en plus nombreuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une majeure partie du grand public a eu connaissance de l’existence du groupe de mercenaires Wagner avec le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cette BD reportage retrace le parcours des 2 têtes influentes de ce groupe : Prigogine, un ancien restaurateur devenu le financier de Wagner, et Outkine, un néonazi, officier russe devenu le commandant de ce groupe de mercenaires. La légende Wagner va débuter en 2014, quand le groupe abattra un avion militaire ukrainien au-dessus de Lougansk. Ce groupe de mercenaires sévira par la suite en Centre-Afrique et au Mali, où ils vont soutenir des putschistes, se livrant à des exactions dégueulasses. Cet album décortique la manière dont les russes vont s’implanter par la force en Afrique, assurer la protection des hommes au pouvoir en contrepartie de l’exploitation des ressources minières ou encore du bois ou de l’agroalimentaire. On comprend également la manière dont la France, un peu dupe et impuissante, a perdu son influence, comment elle a été victime de propagande calomnieuse ou encore du soft-power russe. C’est un ouvrage passionnant et bien documenté. Cette BD est facile d’accès pour le plus grand nombre et donne les clefs pour comprendre ce qui s’est joué au niveau international avec l’action de Wagner. Les 175 pages se dévorent d’une traite. Cette BD évoque également les événements récents qui ont conduit à la fin de Prigogine et Outkine. Si le sujet est traité de manière très intéressante, la forme, avec un dessin approximatif, retient moins notre attention.
