L'histoire :
Le fait que Jack Griffin soit un homme invisible est connu de tous dans le petit village d’Iping. Il est maintenant devenu un homme traqué. Cependant, le scientifique doit récupérer ses affaires laissées dans son hôtel et sous la surveillance des enquêteurs. Pour ce faire, il décide de faire appel à un certain Thomas Marvel, un escroc notoire pour pouvoir s’introduire dans ses appartements et y reprendre ses biens. Malheureusement, les choses ne se passent pas aussi bien qu’espérées, puisque Thomas Marvel trahit l’homme invisible et lui vole ses précieux carnets de notes. Jack Griffin se lance alors à la poursuite du roublard mais ce dernier feint d’être en danger de mort et demande à être protégé par les autorités locales et les villageois. L’homme invisible devient alors l’objet d’une chasse à l’homme impitoyable. Mais il ne compte pas se laisser faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu attendre un an pour pouvoir se mettre sous les mirettes le second tome des aventures de L’Homme Invisible. Force est de constater que l’attente en valait la peine ! En effet, tout comme son prédécesseur, cette nouvelle mouture est délivrée au travers d’une superbe couverture cartonnée découpée de façon à faire apparaître les entrailles du personnage principal sur la page de garde. Mais au-delà de cet écrin original et classieux, le scénariste/dessinateur Fred Pontarolo reprend l’aventure là où il l’avait laissée dans le premier tome avec cette fois-ci, un récit basé sur l’action. Ainsi, Jack Griffin fait appel à un certain Thomas Marvel pour l’aider à récupérer ses affaires, dont ses fameux carnets de notes. Mais ce dernier décide de le trahir, ce qui fait basculer le scientifique invisible dans une rage folle... qui va le conduire à se mettre à dos tous les habitants du village au travers d’une véritable chasse à l’homme. En ce qui concerne les dessins, on sent que l’auteur a mis les petits plats dans les grands afin de retranscrire les ambiances initialement décrites par HG Wells et en optant pour des couleurs crues dans une teinte plutôt ocre. Le rendu graphique de cette histoire qui se déroule à l’époque victorienne en plein début de l’ère industrielle est bien pensé afin de permettre une lecture très fluide. Qui plus est, on sent qu’il y a une beaucoup de travail de recherche historique, notamment dans l’architecture ou les costumes. Du tout bon ! En fin de comptes, ce tome 2 de L’Homme Invisible clôt comme il se doit une adaptation libre de l’œuvre originale d’HG Wells et se place d’emblée comme une bande-dessinée rondement menée. En effet, l’ami Pontarolo a réussi le tour de force d’adapter cette œuvre puissante tout en faisant des incartades du côté de Jack l’Éventreur et ce, sans jamais dénaturer les écrits du maître. Oui, le mythe de l’homme invisible a encore de beaux jours devant lui...
