L'histoire :
En route vers les Indes pour rejoindre leur amie Sâti, Basil et Victoria s’échouent sur une plage après que leur bâteau ait été envoyé par le fond à la suite d’une tempête. Un peu secoués, ils se réveillent sous le regard curieux et interrogateur de quatre jeunes sœurs rousses. L’île, située au large de l’Ecosse, a de drôles de coutumes… En effet, Stareye n’abrite que des femmes ! Les quatre sœurs Mac Dalton se font les guides attentionnées des deux jeunes londoniens. Coupées du monde, les habitantes vivent sous les règles imposées par la vieille Mac Intoch, dernière d’une lignée de femmes possédant l’île et le château. Apple Mac Intoch passe ses journées à chasser le renard, accompagnée de ses amazones. Une légende lui fait croire que la veille de la mort d’une Mac Intoch, un renard l’attend près de l’âtre de sa cheminée. Cette île de misère n’inspire pas beaucoup Basil et Victoria qui doivent absolument trouver un moyen de la fuir. Cependant, Pearl, une autre petite fille habitant l’île et rejetée des autres, leur met dans les mains la carte d’un fabuleux trésor enfoui il y a des centaines d’années par une redoutable pirate…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 10 ans d’absence, Basil et Victoria nous emmènent dans un monde totalement imaginaire, peuplé d’amazones et de personnages à la vie étrange. On bascule totalement dans le conte pour enfant. Il y a la marâtre, les enfants abandonnés, l’île au trésor… Les deux jeunes héros sont toujours aussi attachants, bien qu’il soit fait grande part ici à Basil, le seul homme de l’île. Yann signe donc un scénario d’un type nouveau, mais qui ne permet pas à Edith de laisser libre cours à son imagination. Certes, le trait au fusain renforce toujours les sentiments et les expressions des personnages. Mais les décors sont plus pauvres que dans les tomes précédents et les planches plus fades. Bien sûr, cela se passe sur une île déserte, typique de la lande écossaise, un terrain d’aventure un peu juste pour permettre à Edith d’exprimer pleinement son art. Dommage car Basil et Victoria forment un couple qui pourrait devenir mythique dans la bande dessinée. Il reste tout de même une immense tendresse, comme toujours et un peu de la cruauté que peuvent avoir les enfants entre eux.