L'histoire :
Malheur pour la couronne d’Angleterre ! Les six corbeaux de sa majesté la reine Victoria, impératrice des Indes, se sont envolés de la Tour de Londres ! Une prophétie datant de l’époque de Charles II raconte que le jour où les corvidés disparaîtraient de la Tour Blanche, celle-ci s’effondrerait, entraînant l’Empire dans sa chute… Le désastre est caché aux yeux de la population londonienne afin de sauvegarder l’avenir de la Monarchie, tandis que le Ravenmaster, maître des corbeaux, part à leur recherche. Sur les docks, la jeune vagabonde Victoria rêve qu’elle est l’enfant légitime de la Reine, enlevée par des romanichels lorsqu’elle était encore un nourrisson. A ses côtés, Basil tente désespérément de récupérer un peu de couverture pour se protéger du froid glacial. Soudain, deux personnages s’immiscent brutalement dans leur couche de fortune. L’un d’eux, Félix, poursuit l’autre : le monstre noir Ravenstein, qui réussit finalement à s’enfuir en laissant derrière lui des plumes de corbeaux. C’est l’occasion pour Basil et Victoria de faire la connaissance de la bande des petits ramoneurs de Londres. Immédiatement sous le charme de Félix, jeune frenchy séducteur, Victoria tente de se faire embaucher chez les ramoneurs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après leur aventure insulaire, on retrouve avec joie Basil et Victoria dans le cadre plus familier de la rue crasseuse londonienne du XIXe siècle. On redécouvre donc avec nostalgie les décors sombres et brumeux si joliment peints dans les trois premiers tomes de la série. Cependant, dans la lignée du précédent volet, la dessinatrice Edith (Grattery) propose des couleurs un peu plus chaudes, pour un contraste plus marqué. Ce traitement accentue surtout la gaîté et la fraîcheur des personnages, qui évoluaient dernièrement dans un cadre parfois très lugubre. Au scénario Yann (Lepennetier) s’empare d’une vraie légende pour mettre en scène nos jeunes protagonistes. Le prolifique auteur nous soumet une histoire folle et sympathique, de ramoneurs et de corbeaux, portée par les ficelles habituelles qui font le charme de cette série. Si le tout apporte peu de surprises dans le développement de la trame affective de la série, les caractères des héros s’enrichissent néanmoins de cette nouvelle expérience, apportant un regain d’attachement mérité à Basil et Victoria.
