L'histoire :
Le Bouncer est devenu par pure malchance le bourreau de Barro-City, une petite ville du far-west américain. Mais il est également et toujours le videur de l’Infierno saloon. C’est donc à lui d’intervenir lorsque le millionnaire Clark Cooper et sa femme se mettent à faire du grabuge dans son établissement. Lord Diablo, le propriétaire du saloon, vient de leur refuser la vente d’El Infierno. Il se font donc mettre dehors sans ménagement par le videur manchot. Le Bouncer va apprendre à ses dépends qu’en ce bas monde, il n’est pas bon de se mettre les riches à dos. Quelques temps après, des tueurs le provoquent dans un duel orchestré par Cooper. Le début d’une longue suite de mésaventures pour le Bouncer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série sent le far-west sauvage, la sueur et la boue à plein nez. La mise en condition du lecteur commence par un dessin aux couleurs terreuses, dans la poussière des rues brûlées par le soleil et l’atmosphère fermée d’un vieux saloon. Les personnages imaginés par Boucq n’ont pas de visages, ils ont des trognes ! Après cette petite mise en bouche, Jodorowsky apporte sa touche personnelle en multipliant les scènes et les situations issues directement du mythe du Western. L’album débute par un lynchage dans la plus pure tradition folklorique de l’histoire américaine du XIXe. Puis c’est l’entrée silencieuse de vrais méchants dans un saloon, signe annonçant l’imminence de la fusillade qui va avoir lieu. Le Bouncer, abattu par une terrible épreuve (vous découvrirez pourquoi en lisant l’album), va sombrer dans l’alcool - le whisky ? - pendant une bonne partie de cette aventure. Un noir américain découvre une mine d’or qui fera sa fortune et sa perte... Bref, Bouncer est une sorte d’anthologie du western ! Pour finir, les dialogues de ces personnages violents, dont la seule loi est celle du plus fort, sont bruts de fonderie, apportant force et rudesse à cette histoire.