L'histoire :
A la fin XIXe siècle, à l’extrême sud du continent sud-Américain, trois hommes sont à cheval, en fuite. A travers la météo épouvantable qui balaie la Terre de feu, Kruger, militaire déserteur, Duca, vieil homme blessé à la cuisse, et Johannes Orth, à la tête du trio, trouvent refuge dans une grotte. Le lendemain matin, Kruger a pris seul la tangente, volant les deux autres d’un chargement de 25 Kg d’or ! Longeant le littoral à sa poursuite, Orth repère alors un voilier en pleine tempête. A son bord, le capitaine au long cours en retraite Jason Low, effectue un tour du monde en solitaire. Plus tard, par un soleil radieux, Low jette l’ancre dans une baie tranquille, à proximité d’un trois-mâts de la marine française. Les militaires à bord ont pour mission d’établir des relevés topographiques de cette zone encore méconnue et d’étudier la population locale, des tribus indiennes pacifiques mais primaires. La nuit suivante, Low entend du bruit sur le pont de son voilier. Une carabine au poing, il y trouve Orth, venu à la nage jusqu’à lui pour lui demander de l’aide…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série a pour cadre un décor encore peu couru dans le 9e art, séparé du continent sud-américain par le détroit de Magellan, soit Terre de feu. En 54 planches, les auteurs mettent graduellement en place trois fils narratifs tout d’abord bien distincts. Premièrement, la cavale de Orth et Duca à la poursuite de leur or, a l’apparence du western. Deuxièmement, l’expédition de Low en voilier autour du monde, en harmonie avec la nature, a un petit parfum de « reportage Thalassa ». Enfin, la mission des militaires français prend l’allure d’une grande épopée ethnique digne des récits d’aventure « à la » Jules Verne. Au milieu de tous ces protagonistes, la météo tourmentée de cette zone où se rencontrent deux océans et un cercle polaire joue un rôle central. Progressivement, ces trames se rejoignent, dévoilant une aventure maritime parfaitement maîtrisée par Christian Perrissin, déjà scénariste d’El Niño. Au dessin, ce dernier est associé à Enea Riboldi, un illustrateur expérimenté italien encore inconnu en France. Ce passionné de voile met son talent au service d’un graphisme réaliste propice à rendre palpitante cette mise en bouche. Cette aventure se dotera certainement d’une plus grande consistance au fil des épisodes.