L'histoire :
Dans une rame de métro, une bande de jeunes s’amuse à titiller les passagers. Une jeune femme, plutôt sexy, assise à côté d’un quinqua en costume, en fait notamment les frais. Des images fugaces d’étreintes et d’excitation sont partagées… Quand elle descend, elle se sent épiée dans les couloirs vides de la station. Elle court, en vain, car elle est rapidement rattrapée, et pelotée au fond d’un couloir obscur. Soudain, une main solide agrippe par derrière son agresseur…
Le fils héritier d’une importante compagnie de bateaux de croisière trouve son plaisir dans les conquêtes féminines. Jusqu’ai jour où il rencontre la plus belle, Annette, avec laquelle il se marie. Mais Annette a beau varier les plaisirs, son époux se lasse. Elle lui fait alors part d’un fantasme : se faire prendre par un de ces machinistes aux gros bras, couvert de tatouages…
Un couple de colonialistes british profite d’une balade à dos d’éléphant, pour s’adonner à quelques ébats sous la tenture de la nacelle. Tout émoustillée, madame devient un tantinet vulgaire, ce qui refroidit les ardeurs de son Edouard de mari. Ouvert d’esprit, celui-ci accepte alors qu’elle se satisfasse en compagnie du cornac…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On retrouve dans ce deuxième volume Fripon des Humanoïdes associés, la recette appliquée au premier recueil. A savoir une succession d’historiettes coquines concoctée par la crème (hum…) des auteurs de BD des années 90. En effet, le cul dans la BD est un peu à la mode en cette bonne année 2010… c’est le moment ou jamais de rééditer ce patrimoine tantôt langoureux, tantôt torride. A l’époque, l’éditeur avait donné carte blanche à moult auteurs, pour se livrer à des incartades expérimentales dans le registre de l’érotisme. En résultèrent 38 nouvelles en BD, qui s’effeuilleront au sein de 4 volumes, jusqu’à l’été 2011. Carte blanche + une cinquantaine d’auteurs = effet hétéroclite (en un seul mot) garanti ! Si certains y vont franco, avec une démarche grivoise bienvenue, d’autres circonvolutionnent, comme pour un refus d’obstacle, s’avérant la plupart du temps impénétrables (re-hum…). Ainsi, on peine à saisir le fond de la nouvelle de Warn’s et Raives avec leur viol dans le métro ; Annie Goetzinger fait dans la fantasmagorie distante (avec une chute plus réussie). De la Fuente et Vidal, ainsi que Forest et Girard ne sont pas plus convaincants… Inversement, la truculence explicite du duo Autheman-Dethorey, de Pichard, du duo Smolderen-Mayall et de Parras-Galliano satisfait pleinement à ce qu’on attendait de l’exercice. Loustal et Cauvin font le service minimum ; Baudouin prend une tangente et tranche dans l’art. Le plus réussi demeure la couverture de Fred Beltran, dans la grande tradition des illustrés de charme des années 50. A quand une histoire complète dans le registre ?