L'histoire :
Au moment où il emménage avec ses parents dans une nouvelle maison située face à une collégiale, Grégoire trouve un médaillon magique. L’objet le transporte au XVIIème siècle, où il sympathise avec les gargouilles et les statues du vaste bâtiment religieux. Il découvre un monde merveilleux où sévissent toutefois des forces obscures. Au cours de ses allers-retours entre cet univers fantastique et la réalité, il s’aperçoit que sa famille et ses amis se transposent aux deux époques dans des rôles parfois surprenants. Ainsi, si sa tante est au service du mage noire, il se découvre dans le passé une ravissante cousine, Edna, qui est comme lui en apprentissage pour devenir mage. Lors de sa dernière aventure, il a tenté, en vain, de sauver la collégiale, pour qu’elle subsiste au XXème siècle. Déçu par son impuissance, il hésite à retourner à cette époque. Mais l’ambiance houleuse qui règne au sein de sa famille le décide : le voilà de retour auprès de Phidias la gargouille, qui lui demande d’emblée d’intervenir pour sauver le roi des oiseaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, la magie qui avait opéré lors du premier tome de Gargouilles n’est plus. Depuis deux tomes, le changement de dessinateur s’accompagne d’un scénario inutilement complexe et pour le moins confus. A se demander si Denis-Pierre Filippi ne s’y embrouillerait pas lui-même… Certes, avec un chat-muse, un oiseau-malheur, des armées noires de gobols et des nains pourpres, les plus jeunes y trouveront certainement leur lot d’aventures féeriques. D’autant plus que l’histoire louche un peu du côté d’Harry Potter (l’école de magie…). Les meilleurs passages sont ceux qui relatent les relations de Grégoire avec sa famille aux deux époques ou avec la cousine Edna dont il tombe peu à peu amoureux. Visuellement, le duo Sylvio Camboni (au dessin) et Christelle Moulart (à la couleur) fait son maximum pour coller au style de Jung Etienne (sur le premier tome)… sans y parvenir avec le même brio. Le résultat est inégal, enchaînant des cases exécutées un peu sommairement et de larges plans plus réussis (les batailles, la ville enchantée vue du dessus).