L'histoire :
Sur le lit de Grégoire, son chat, Muse, joue avec le talisman. La pierre magique est précieuse et le garçon s’empresse de la mettre hors de portée de l’animal. Puis Grégoire se replonge dans la lecture d’ouvrages d’Histoire afin de trouver le moyen de sauver la collégiale de la destruction (…). Quand déboule sa sœur, Chloé, à la recherche de son lecteur MP3. Elle accuse son frère de lui avoir piqué et, dans sa quête, elle met la main sur le talisman. Insouciante, elle prononce une incantation et un double d’elle-même apparaît. Cette seconde Chloé lui ressemble comme deux gouttes d’eau ! Même physique, même caractère ! Une baffe en assure Grégoire… Reste qu’il faut corriger cette bêtise. Les sorts invoqués par Grégoire semblent inefficaces. Que faire ? S’il advenait que ce double échappe à tout contrôle, de quoi serait-il capable ? Très justement, profitant d’un moment d’inattention, le double se fait la malle. Après être passé par la fenêtre, Cloé bis rejoint les amies de la première – laquelle n’y voit que du feu – qui l’attendaient pour sortir. Qui sait quelles véritables intentions l’animent ? Grégoire et sa sœur se lancent aussitôt à sa poursuite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 5 de cette série marque un nouvel élan. En effet, le héros est désormais bien installé (le jeune mage en herbe, Grégoire), arrive alors sa sœur, Chloé, dotée visiblement du même talent magique. Peut-être trop esseulé, Grégoire gagne donc une alliée de poids et surtout de caractère, pour un temps sûrement (déjà la suite de cette aventure n’est attendue... qu’au prochain numéro). Un duo de choc(s) et d’humour ! Gargouilles est en effet devenue avec le temps une série résolument jeunesse de divertissement. Un peu à la manière d’un Monster Allergy chez Soleil. Inflexion fruit d’un désir éditorial ? Si l’on excepte sa pagination (46pl.) conséquente, les promesses plus grand-public du premier tome (avec alors J. Etienne au dessin) se sont envolées pour un titre 100% transalpin, ciblant très exclusivement les plus jeunes. A l’instar de la bande à Centomo, Filippi et Camboni savent faire. Reste que l’histoire de ce Double maléfique ne convainc qu’à moitié. Le scénario s’affranchit des vraisemblances – comme lors de la course-poursuite endiablée en pleine ville, aux yeux de tous, sur une grosse « peluche » rose – et déroule, sans trop chercher à surprendre, des gags et péripéties attendues dans le genre, non sans un dynamisme certain. De lecture agréable, ce titre paraît toutefois facile. Gargouilles a des atouts à faire valoir dans l’univers jeunesse et il ne faudrait pas que la série y perde son caractère. Côté narratif comme graphique, le produit est bien calibré : un constat rassurant et dommageable aussi…
