L'histoire :
La Major Grubert erre toujours au sein des différents mondes du garage hermétique. Après un long moment passé dans des souterrains, il parvient à sortir des profondeurs de la Terre. Il peine à comprendre ce qui se passe à l'extérieur, où un attroupement s'est formé au coin d'une rue. Pour rejoindre les bureaux du Ciguri, il doit à tout prix traverser cette cohue et ne comprend pas vraiment ce que tout le monde regarde. Les effets causés dans le garage pourraient-ils avoir des conséquences sur ce monde ? Ne sachant que faire, le major tourne les talons. Il passe alors devant une librairie et s’interroge sur un livre en vitrine. Cet ouvrage, édité aux éditions du garage et créé par un certain Larcher, doit avoir un certain lien avec le garage hermétique. Le problème est qu'il ne dispose pas de l'argent nécessaire pour l'acheter. Un drôle de type s'approche de lui et lui tend un billet en échange de sa confession. Il prétend avoir tué quelqu'un et soulage ainsi sa conscience...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Durant toute sa carrière, Mœbius a cultivé une virtuosité et une fantaisie hors normes. L'une de ses œuvres cultes est sans conteste Le garage hermétique, parfois titré Major Fatal. L'histoire raconte les péripéties du Major Grubert, un possible terrien qui a découvert le secret de l'immortalité et bâti un gigantesque monde. En tout cas, c'est ce que certains ont pu comprendre, car dans ce titre, Jean Giraud s'amusait à écrire son histoire au fil de l'eau, en inventant sur le fait chacune des péripéties. Pas de scénario préalable, juste de l'improvisation ! La fin de cet album a logiquement éveillé les curiosités... Bien des années après, Mœbius a donc concocté une suite toute aussi folle que la première. On y retrouve le fameux Major Grubert à la recherche de son vaisseau, le Ciguri. Evidemment, on retrouve les autres protagonistes croisés auparavant, comme Jerry Cornélius ou Malvina. Attention, pour embarquer dans cette nouvelle aventure, il vaut mieux avoir lu l'opus précédent, sous peine de n'y rien comprendre ! Visuellement, la différence entre les périodes auxquelles ont été créés les volets se ressent : l'approche n'est sensiblement plus la même. Mœbius a évolué entre temps et rend une copie paraissant plus froide. Certes, cela n'est guère gênant, tant le dessinateur est au dessus du panier de la plupart de ses congénères. L'homme du Ciguri plaira donc aux fans du garage hermétique, mais beaucoup moins à ceux qui ne se sont jamais aventurés dans les mondes biscornus moebiusiens. Ne loupez pas cette réédition grand format et prestigieuse (spéciale fêtes de Noël 2017) tirée à 999 exemplaires seulement.