L'histoire :
Un transporteur spatial fait route vers la terre avec à son bord 3000 casques bleus en hibernation, de retour d’une mission de pacification sur la planète NèVe-RiKoSSe. Soudain, 23 ans après son décollage, le transporteur subit une attaque de missiles. Seuls 5 survivants (4 femmes soldat et un homme amiral) parviennent à gagner, à bord d’une navette de secours, la planète la plus proche. Ils se posent en catastrophe sur… NèVe-RiKoSSe, qu’ils croyaient loin derrière eux ! Ils découvrent alors que la pacification – en bonne voie au moment de leur départ – est un vrai désastre : la guerre entre les humains et les Pétzétatis-Qcouzinaz (des extraterrestres) a décuplé en intensité et la surface de NèVe-RiKoSSe est un véritable champs de ruines. Les 5 soldats apprennent également avec stupéfaction que le leader des humains, Nirta Omirli, vient tout juste d’être abattu… alors qu’ils ont eux même procédé à son exécution, 23 ans auparavant. Les membres de troupe intègrent donc, prostrés, la base humaine de Gergovie, avec la mission inverse : canarder les Pétz-Q, en attendant l’arrivée du nouveau Nirta OImirli ! Cependant, l’amiral semble en savoir plus qu’il ne le dit, au sujet de ces doubles inépuisables…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que dissimule cette couverture dans l’esprit de l’affiche du film Dans la peau de John Malkovitch ? Avec ce second épisode de Nirta Omirli, Jean-David Morvan confirme une aventure de science-fiction plus proche de ses premiers scénarios (HK, Bunker Baby Doll) que de ses récentes productions. Plutôt que de révéler une bonne fois pour toute ce que les lecteurs pressentent fortement depuis le premier tome (que Nirta Omirli a été cloné un bon millier de fois ou une astuce du genre), l’intrigue se dilue toujours dans les rapports entre les protagonistes, un peu superflus (jusqu’à présent). De fait, la seule véritable énigme de cette histoire est l’implication de l’amiral dans l’immortalité de Nirta Omirli. Le dessin de Bachan, sur un style toujours très manga, fait la part belle aux personnages qui remplissent souvent les cases en gros plan (surtout une certaine p.34…). Mis à part quelques loupés (la cantine p.17), les rares plans d’ensemble sont pourtant fort sympathiques. Au final, la narration reste tout de même dynamique et le découpage insuffle un rythme impeccable… ça reste tout de même « du vrai » Morvan.