L'histoire :
Juillet 2976, sur la planète NèVe-RiKoSSe. Après un procès en bon et due forme devant la cours martiale militaire, un peloton d’exécution de l’OPU (Organisation des Planètes Unies ?) commandé par l’amiral Hamarskjöld fusille le capitaine Nirta Omirli. Accusé d’avoir organisé des commandos punitifs à l’encontre des habitants de la planète au lieu de suivre sa mission de paix, ce dernier s’écroule après un dernier sermon à l’attention des casques bleus qui appuient sur la détente. 24 ans plus tard, à quelques heures du réveillon de l’an 3000, un vaisseau transporteur de troupes subit une violente attaque en provenance de la planète NèVe-RiKoSSe. A bord, une armée de 3000 casques bleus plongés dans un état d’hibernation est décimée. Le processus de transfert d’urgence parvient toutefois à transférer la mémoire de 6 survivants dans 6 clones viables. Parmi eux, 5 femmes soldat et l’amiral Hamarskjöld. Leur unique chance de survie est une navette de secours qui ne peut transporter que 5 personnes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier album de Jean-David Morvan chez les Humanos laisse une impression mitigée. Comme souvent dans ses (nombreux) scénarios, les idées de départ sont astucieuses. La principale se concentre sur la réinjection de la mémoire humaine dans des corps clonés en respectant (ou non !) l’âge d’extraction. Ainsi, une seconde idée géniale se met en place : la lutte redondante d’une même idée politique, à travers la mémoire sans cesse dupliquée d’une figure emblématique : Nirta Omirli. A chaque fois qu’on le croit assassiné, un clone tout aussi teigneux réapparaît. Pourtant, certains aspects de cette nouvelle série sont plus maladroits. On aurait aimé que JDM soigne un peu plus les dialogues et moins l’action (de la page 12 à la page 18, une seule bulle en 6 planches). On aurait également aimé que les rapports psychologiques entre les filles soldats et l’unique mâle de l’aventure soient un peu plus étoffés. Et puis cette affection depuis le tome 5 de Sillage pour les noms tarabiscotés est un peu lourde (Hamarskjöld, les Pétzétatis-Qcouzinaz ou encore le nom de cette planète dont seules les consonnes sont en majuscules…). Enfin, le dessin de Bachan, mexicain jusqu’alors dessinateur de comics outre-atlantique, alterne les passages réussis et les cases franchement loupées (en général les gros plans sur les visages de femmes).