L'histoire :
Dans un futur lointain, un portail spatial permet de voyager entre les systèmes plantaires. Lark, un soldat d'élite, démissionne suite à une dernière mission difficile. Pour cela, il prend l'apparence de son supérieur et s'enfuit, à la recherche de la provenance de signaux codés qu'il reçoit depuis peu. Ceux-ci vont le mener vers un astéroïde très éloigné, où se terrent les « Peaux épaisses », une communauté d'humains génétiquement modifiés recherchés pour leurs capacités à survivre dans l'espace sans scaphandre. Cependant, Lark est traqué par une vieille connaissance à la solde de la multimondiale Colexo. Et les enjeux liés à cette communauté dépassent sa propre mission personnelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La magnifique couverture réalisée par Gérald Parel nous cueille instantanément, ouvrant les possibles avec son délicieux mélange d'effet peinture et numérique. Cependant, le style réaliste bien encré de Pasquale Frisenda nous rappelle les meilleures planches d'un Zoran Janjetov, avec cependant ce petit plus que seuls les dessinateurs italiens savent proposer. Les couleurs de Stefani Rennee sont tout aussi réussies, toutes en nuances. Quant à l'histoire elle-même, si elle ne révolutionne pas le récit de science-fiction, elle a le mérite de nous tenir en haleine, au moins jusqu'à la présentation de ces humains « OGM », dont l'apparence est assez impressionnante. Là, au cœur de cet astéroïde qui pourrait être un nid de xénomorphes, tant il est piégeux pour les forces d'élite venues s'y perdre, cette race va faire preuve d'une belle démonstration de sacrifice et de courage… et l'ambiance ténue ne va pas redescendre. L'album, séparé en deux parties bien distinctes – entre une introduction permettant de bien comprendre le contexte, puis l'invasion de ce « nid » – donne à vivre des scènes à la mise en page fluide et soignée, comportant leur lot d'horreurs (de guerre). Un cliffhanger intéressant met enfin en scène deux des protagonistes principaux. Ce dernier est proposé avant 8 pages de cahier graphique, permettant de saliver jusqu'à la conclusion, on l'imagine, toute aussi intéressante, du prochain et dernier tome de cette adaptation plutôt réussie du roman de Laurent Genefort. Des éditions Critic en phase optimale !