L'histoire :
Grainger est pilote de vaisseau spatial, et pas n’importe lequel, un des meilleurs de la galaxie, certains diront même LE meilleur. Or depuis deux ans, il est coincé sur une planète hostile, à la suite du crash de son appareil et de la mort de son mentor, l’homme qui lui a tout appris. Depuis, ses journées se résument à faire seul des allers-retours pour redresser la croix marquant la tombe de ce dernier. Enfin, seul… pas tout à fait. Un parasite natif de la planète a élu domicile dans son corps… et parle constamment dans sa tête. Un beau jour, un vaisseau de l’entreprise Caradoc intercepte enfin le signal de détresse de son appareil et vient le secourir. Mais la joie des retrouvailles avec la civilisation est de courte durée, car l’entreprise lui réclame la somme astronomique de 20 000 MG pour les frais de sauvetage. Incapable de payer, Grainger est contraint d’accepter une mission périlleuse, mais bien rémunérée, à destination d’une planète, peuplée, certes… mais non moins inhospitalière que la précédente.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptée du roman Grainger des étoiles de Brian Stableford, Star Pilot nous promettait une épopée galactique menée par l’un des meilleurs pilotes de la galaxie. Hélas, le voyage reste cloué au sol ou plutôt, sous terre. Car malgré son titre et son postulat de départ, la BD ne propose presque aucun moment de pilotage, l’essentiel de l’intrigue se déroulant dans les entrailles d’une planète inhospitalière. Le personnage principal, Grainger, est un héros peu engageant. Méprisant envers ses compagnons comme envers l’univers qui l’entoure, il se donne des airs de dur à cuire… sans jamais vraiment convaincre. Manquant cruellement de charisme, il peine à porter l’histoire à lui seul, d’autant que son acolyte forcé, un symbiote extraterrestre logé dans son cerveau, ne sert pour ainsi dire à rien. Ni ses intentions ni son rôle dans l’intrigue ne sont clairement définis, ce qui donne une impression de remplissage. Le récit, de son côté, accumule les étrangetés : humains modifiés à l’apparence animale, hommes-cafards, lieux et situations sans grande cohérence d’ensemble. Le dessin, quant à lui, oscille entre bonnes intentions et maladresses. Si le style n’est pas totalement raté, l’esthétique générale manque d’un petit quelque chose. D’autant que l’esthétique des animaux anthropomorphes ou même le design du vaisseau n'arrivent pas à convaincre.
