L'histoire :
Alors qu'il avait promis à Cheryl de revenir avec de l'argent, Tequila revient au campement avec seulement quelques œufs… ce qui provoque la colère de sa douce, qui l'envoie chez Walter son voisin. Les deux hommes partagent alors quelques souvenirs. Puis alors que le soleil se couche, l'attention de Tequila est attirée par un gigantesque feu à l'extérieur de la caravane de son détestable voisin. Il se précipite dehors et découvre qu'il s'agit de la sienne ! Il s’empresse alors d’aller sauver Cheryl. Mais celle-ci est absente. Une lettre plantée dans un cactus avoisinant annonce que la compagne de l'ancien Luchadores Five a été enlevée. Le courrier annonce à Tequila qu'il doit se rendre à Bottleneck city. Le catcheur masqué part aussitôt et se fie dans un premier temps aux directions que indiquées par les cactus. Après un long bout de chemin, il croise Pili Pili, un ami luchador lui aussi, qui décide de l'accompagner sur cette route qui semble bardée d'épreuves…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un auteur qui ne doit pas dormir beaucoup ! En effet, Gobi (et son compère Bill) gère de front pas moins de deux séries, dont le rythme de parution est assez élevé. En effet, chaque année, nous découvrons avec plaisir les aventures du commissariat des Zblu Cops et on le retrouve aussi dans le collectif Lucha Llibre avec ce titre qu'il dessine et co-scénarise, Tequila. Moins d'un an après la sortie du premier tome, le musculeux catcheur masqué est de retour dans une histoire étalée sur deux tomes. Le pitch est néanmoins assez simple : la compagne de Tequila est enlevée et ce dernier part la récupérer en bastonnant tous ceux qui s'opposent à lui. Le récit multiplie les flashbacks, allant de la rencontre entre Orville et Tequila, à une dispute entre Cheryl et son amoureux de catcheur. Le découpage n'est certes parfois pas très clair, une limite inhérente au survoltage de l’action. Visuellement, les dessins de Gobi ne plairont sans doute pas aux amateurs des classiques du 9e art, tant ses influences venant des mangas et de l'animation se font sentir à chaque case. Par contre, le résultat est tout de même plus irrégulier en terme de finitions : certaines cases sont impressionnantes de détails, tandis que d'autres sont vraiment trop confuses. On peut également regretter la violence de certaines scènes, qui pourraient faire oublier l'humour dont regorge la série. Cette nouvelle escapade de Tequila nous plonge dans un pur univers de bouseux, digne des clichés texans entrevus dans des films comme Massacre à la tronçonneuse. Une aventure plus sanglante, mais marrante… On reprend une tournée bien volontiers !