L'histoire :
Freddy vient de prendre une rouste, sans broncher, de la part de deux nobles belges qui réclament un impôt exubérant (70% !) sur sa fortune… qu’il a dilapidé. Karl revient quant à lui de la clinique, où il s’est fait opéré pour supprimer tous les boutons de son visage. Ensemble, ils accueillent alors en leur villa un inspecteur de police de L.A. qui les informe de la mort de Bleev Kleinman. Il leur explique qu’avant de mourir dans de « troubles circonstances », Kleinman a eu le temps de lui avouer que les milliards de dollars piqués aux zombis se trouvent sur son île secrète. Il propose à Karl et Freddy de monter l’opération maritime et technique, qui consistera à récupérer ce gros paquet de pognon sur l’île, contre une part de 50% du total. Nos belges ont besoin d’argent et ils acceptent donc. Le voyage à bord d’un chalutier se déroule plus ou moins bien, entre les dégueulis et les branlettes de Freddy. Une fois sur l’île, ils pénètrent à l’intérieur de l’enceinte de jungle luxuriante où Kleinman a stocké sa collection de dinosaures zombis. Et là, ça va être une autre paire de manches…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le monde post-apocalyptique imaginé par Jerry Frissen, tous les morts de la création sont revenus à la vie sous formes de zombis, avec lesquels la cohabitation s’est banalisée. Ce simple postulat de base offre pléthore d’aventures déjantées possibles. Initialement, la série a débuté sous le titre Les zombis qui ont mangé le monde (4 tomes sortis, sous le crayon de Guy Davis) ; elle se poursuit aujourd’hui dans une verve moins « sociétale », avec le dessinateur portugais Jorge Miguel, tout aussi à l’aise avec cette veine graphique dynamique, légèrement crade et néanmoins d’une totale cohérence. Le plus belge des scénaristes américains envoie cette fois ses deux héros compatriotes déglingués sur une île ersatz de Jurassic Park, mais peuplée de dinosaures zombis, avec une chasse au trésor à la clé et un commanditaire véreux. Une fois n’est pas coutumes, les zombis vont plutôt être des alliés, ainsi que la force herculéenne de Freddy et les idées déjantées de Karl (mettre le feu à un diplodocus !). Et le pire, c’est que tout en faisant gicler des têtes et dégueuler des tripes (ou l’inverse), l’album fait finalement l’apologie de l’amour… Du pur Frissen.