L'histoire :
Quelque part dans un prochain futur, à bord d’une navette d’exploration spatiale, le colonel Vaugirard et son coéquipier Wang sont en mission pour la France. Les deux hommes ont été chargés de trouver une planète inconnue du secteur Gama, remarquable par sa forte concentration en oestrogènes. La situation démographique terrestre est en effet dramatique. La race humaine se meurt faute de femmes. Or l’astre en question semble héberger une race femelle compatible avec notre ADN. Réussissant in extremis à poser leur vaisseau, les deux officiers sont rapidement faits prisonniers par les Amazones locales. Leur reine, la généreuse Ba-Ba-Ouh, se dit maîtresse des Vülves. Les hôtesses se montrent tout aussi curieuses de leurs visiteurs mâles que ces derniers à leur encontre. Vaugirard et Wang sauront-ils se montrer à la hauteur des espérances placées en eux ? Le jugement des 13, notamment, en décidera…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pitch est un classique du genre : la race humaine se mourant, deux hommes sont envoyés en mission sur une planète peuplée exclusivement de femmes afin de repeupler le monde. L’un des fantasmes masculins les plus répandus, sans doute le fantasme « mâle » suprême ! Cependant, l’originalité de La Planète des Vülves est de noyer le côté cochon de la chose dans une intrigue « politico-satirique » volontairement très décalée, jouant avec de très nombreux clichés. Résolument « franchouillard » et rétro, le titre raille intelligemment la grandeur passée de l’hexagone et feu-son empire colonial. L’humour fait mouche, au point qu’il prend le pas sur la dimension érotique, cantonnée – si l’on peut dire – au second plan. L’amateur de pornographie illustrée sera sans doute déçu ; le lecteur, bédien averti, le sera moins. Finalement, on regretterait presque une pagination trop courte. Il est vrai que le recours aux flashbacks, nombreux, pour lever le voile sur les dessous de l’affaire – et motivations des personnages – en prennent une bonne part. Oui, vraiment, cet album a un goût de trop peu. Le voyage fut néanmoins caustique et agréable.
