L'histoire :
Le temple de Nüwa est en émoi : durant la nuit, des malfaiteurs ont volé les six pousses sacrées conservées depuis des siècles dans la chambre de l’infini printemps. Une fois les deux gardes assassinés, ils ont neutralisé le glyphe de protection pour achever leur forfait. Mais un chasseur de lune qui les a vus s’enfuir à l’aube, les a clairement identifiés. Ce sont Masanoki aux deux hérons, Lincendiaire et Ae Cha Meng, l’ensorceleuse des Monts Grenat, des malfaisants bien connus dans la région. Moyennant une prime que VOUS négociez à la hausse, VOUS serez récompensé si vous ramenez les pousses intactes et les voleurs, morts ou vifs, avant la tombée de la nuit. Pas de temps à perdre ! Et si l’affaire se règle discrètement, les brigands, confiants pour le moment, seront pris de cours. Et la tranquillité de la cité préservée. Le vice-préfet et son bras droit préféreraient que ce vol soit passé sous silence aux yeux du peuple, comme du préfet, qui y verrait le signe d’un manquement de vigilance méritant sanction… Vous savez par le témoignage du chasseur de lune (radicalement réduit au silence depuis) que le trio s’est séparé à la sortie du temple. Nul doute qu’ils sont tapis alentours, attendant le moment propice pour s’évader discrètement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les larmes de Nüwa, la BD dont VOUS êtes l’héroïne, offre dès la couverture une esthétique qui fait mouche, le charme oriental opérant d’emblée, rehaussé par la qualité habituelle d’un album de chez Makaka. Les règles du « jeu » tiennent en deux pages, réduites à l’essentiel, offrant cependant quelques options de personnalisation. Ce qui déterminera les capacités particulières de la chasseuse de prime, au caractère bien trempé, que vous incarnerez pendant cette aventure un tantinet violente. Car si quelques éparses énigmes viennent titiller les neurones, l’enquête se règle souvent à coup de blessures sévères. Pas de chichi sur les affrontements, ils sont simplifiés, reposant sur des choix, comme pour le reste, offrant par là une bonne fluidité à l’histoire imaginée par Manuro. Le dessin de Ben Jurdic porte le scénario en offrant une galerie de personnages et de décors qui raviront les fans du genre médiéval-fantastique. Les couleurs appliquées par Damien Gay, en plus de leur rôle habituel, codent certaines vignettes, renforçant les sentiments de dangers ou de suspens. C’est varié, sur terre, sur mer, en ville, à la campagne, en sous-sol… Bref, pas de répit avant la tombée de la nuit ! Le compteur de temps conditionnera la fin de l’aventure. Et si vous tardez trop, vous serez privé du « meilleur dénouement », mais finalement après tant d’action, tout repos sera largement mérité.
