L'histoire :
En 1986, Arthur Clarke, un jeune médecin, vient rendre service de manière peu déontologique à un de ses anciens mentors de la faculté. En effet, Marie, la fille de ce dernier, est atteinte d’une forme avancée d’autisme et son père a décidé de lui faire subir une intervention chirurgicale novatrice, à domicile, pour la « guérir ». Arthur n’est pas vraiment d’accord avec ce procédé aventureux. Mais il enfile ses gants et s’exécute, autant par devoir envers son ancien professeur, que parce que rien ne pourra faire reculer le vieux médecin : quitte à charcuter la jeune femme, autant que ce soit bien fait. Au terme d’une large trépanation, le professeur injecte un mystérieux sérum profondément dans le cerveau de sa fille. Puis, l’opération achevée, ils réveillent la jeune femme… qui vomit, tousse, se couvre de boutons et convulse. Dans la panique, Arthur pousse le lit et remarque avec stupeur qu’un pentacle a été dessiné sur le sol sous elle ! Alors qu’il demande des explications à son « mentor », Marie subit une mutation étonnante… En 2009, Lorenzo Panama, apprenti détective privé, apprend avec stupéfaction le suicide inattendu de son ami Gérard. Il ne croit pas à la version du suicide et décide de mener l’enquête. Ce faisant, il sympathise avec un voisin un peu curieux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seconde chance et Base neptune nous avaient fait découvrir un jeune auteur prometteur, Renart… qui continue de promettre avec ce Succube sordide et angoissant. A l’aide d’un dessin « nouvelle vague » en phase avec le registre, l’auteur évolue ici entre Réanimator et la mystique érotique des vampires, délivrant son intrigue en alternance entre deux époques. En 1986, nous assistons à la naissance d’une créature monstrueuse, générée par une expérience satanico-médicale. En 2009, le lecteur emboîte le pas d’un jeune héros détective privé en herbe, qui enquête sur le suicide d’un ami et se retrouve visiblement confronté à une créature Succube… mais le lien entre les deux créatures n’est pas très clair… pour le moment ! Car oui, ce qui n’est pas dit, c’est que cet album mérite une suite pour rassasier pleinement son lecteur. Un carton jaune pour l’éditeur, concernant l’absence de numérotation sur la tranche et en première page. En attendant, l’ambiance est bien là, captivante et un peu glauque, grâce au mode de narration qui alterne présent et flashbacks, et au rythme qui se fait volontairement parfois un peu lent (l’enterrement). Un début intriguant, à suivre…