L'histoire :
Stade de France, 3 février 2018, match France Irlande : les supporters sont en liesse et poussent leur équipe. Antoine Dupont est sur le terrain, en sortie de mêlée, il esquive un premier joueur avec un crochet intérieur. Se fait alors ressentir une douleur intense au genou. Au même moment, un adversaire irlandais le plaque violemment. Antoine Dupont est KO et ne se relève pas. Les journalistes qui commentent le match comprennent rapidement que la blessure est grave. Ce jeune joueur avait fait une entrée énorme, il avait apporté le petit truc en plus qu’il manquait à l’équipe de France. C’est le premier gros coup d’arrêt de l’ascension fulgurante d’Antoine Dupont dans le rugby français.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En cette période de coupe du monde de rugby en France, les BD sur l’ovalie fleurissent. Les éditions Marabout dans leur collection Sport Factory consacrent un album autobiographique à Antoine Dupont alias Toto pour ses proches. Dès ses 4 ans, Antoine Dupont commence à jouer dans le club de son village des Hautes-Pyrénées, avant de partir au centre de formation d’Auch. Après avoir disputé la finale du championnat de France Crabos (moins de 18 ans), il rejoindra Castres puis Toulouse. En 2021, il sera désigné meilleur joueur du monde, excusez du peu ! Cette autobiographie revient sur les grandes étapes de son parcours jonché de victoires, de bons moments mais également de quelques échecs et frustrations. Tout au long de son parcours et malgré les difficultés qu’il pourra rencontrer, ce petit gabarit électrique va démontrer une détermination exceptionnelle et un courage remarquable. Cette autobiographie alterne des séquences de matchs et des moments hors du terrain avec ses amis et sa famille. Réaliser ce type d’ouvrage avec un jeune joueur, n’est certainement pas chose aisée car la réussite à haut niveau est souvent synonyme de disciple, de sacrifices, d’abnégation et d’entraînement sérieux : il est rare que ces athlètes talentueux aient un parcours qui sortent des rails ou avec des écarts. C’est donc une autobiographie assez convenue, lisse et sans surprise : les passionnés de rugby qui connaissent le parcours de ce jeune prodige français du rugby resteront peut-être sur leur faim. Graphiquement, c’est un travail à 4 mains que se sont partagés Elisa Casucci et Robert Eavorschi. Le résultat est mitigé : les joueurs ont des postures et des mouvements qui ne semblent pas toujours fluides et la représentation des visages est parfois approximative.
