L'histoire :
Deux hommes tapis dans l'ombre scrutent la marsupilamie et ses enfants en train de se promener tranquillement au cœur de la forêt palombienne. Soudain, à l'aide d'une télécommande, l'un des deux déclenche un robot qu'il nomme « Morphée », duquel sort une épaisse fumée. Attiré par l'odeur, les marsupilamis s’en rapprochent et… s’endorment tous quatre. Tahpété, l'un des jeunes indiens chahutas, assiste impuissant à cette scène. La marsupilamie et ses petits se réveillent dans ce qu'ils croient être leur nid… mais ils se rendent compte rapidement que quelque chose cloche. Non seulement, Marsu n'est pas avec eux, mais en plus, tout ce qui les entourent (fleurs, fruits, animaux) est factice, en plastique. Quelques animaux réels leur expliquent qu'ils sont enfermés dans une bulle en verre et qu'il n'y a aucun moyen d’en sortir. Ceux qui ont essayé ont abîmé leurs dents ou leur bec. Ils sont en fait enfermés dans le « Chiquito paradiso », un zoo dont une certaine Félicia Devort est propriétaire. Elle n'attend plus qu'une chose pour ouvrir son parc : l'arrivée du mâle marsupilami, que ses hommes de main ont bien du mal à capturer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle aventure du célèbre marsupial crée par André Franquin délivre une nouvelle fois son message écologique. Cette fois, il s’agit d’une femme d'affaire qui prive les animaux de leur liberté en les enfermant dans un zoo et qui a également pour projet de raser la forêt palombienne pour y construire un immense complexe commercial. Animaux et indiens chahutas se mettent dès lors ensemble pour conserver leur liberté et empêcher la déforestation. Certes, le scénario de Colman peut sembler simple au premier abord. Mais l'histoire est très bien traitée et elle remplit surtout de belle manière sa fonction de « bande dessinée tout public ». De plus, l'aventure est truffée d'humour et de jeux de mots, du début à la fin. Les plus anciens lecteurs retrouveront des gags déjà vus dans de précédents albums de Franquin ou encore dans Astérix… Bien amenés, ils peuvent être considérés comme des hommages aux travaux de Goscinny ou Franquin, et seront une découverte plaisante pour les plus jeunes. Les dessins de Batem sont comme toujours fidèles à l’œuvre « franquinienne » et permettent une lecture des plus agréables, agrémentée par des couleurs pêchues signées Cerise. Avec ces aventures joviales et humoristiques qui touchent un très large publique et son message écologique pour la protection de l'environnement, le Marsupilami a encore de beaux jours devant lui ! de tout là-haut, Franquin peut être fier du parcours de son animal légendaire…
