L'histoire :
Une bande de potes se rend à une free-party. L'un d'eux, Rémi, a l'air de faire une crise psychotique à l'arrière du van. Soit il flippe, soit il est déjà défoncé. C'est sa première teuf des Blietzkrieg ! Fumette, alcool et acides semblent déjà avoir pris possession des corps, avant même le début de la fête. Lorsqu'ils arrivent, la free-party bat son plein, « C'est un truc de guedin ! » Pour se mettre dans l'ambiance, l'un des potes est allé dégoter du « Lars von Trier » artisanal et de l'« Alpha Blondy », plus soft...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Présenté sous un joli format à l'italienne, Pas de panique à Sonic City de Julien Loïs avance comme un gentil délire sous acide, entre rave-party déglingo et prise frénétique de LSD, le tout sur fond de BPM assourdissant. Julien Loïs, pour qui c'est ici la première BD, montre toute l'étendue de son talent artistique et sa liberté d'invention. Tous deux sont loués par Riff Reb's, d'ailleurs, se définissant lui même comme son « frère de crayon ». Et pour cause, Loïs prend un malin plaisir à varier plans et cadrages, zoomant sur les tronches ahuris de son bestiaire roublard et défoncé, jouant aussi des couleurs psychédéliques pour mieux imager bad-trip, délires profonds et simples rêves. Si l'histoire n'a que peu d'intérêt, le traitement graphique, lui, séduit par sa capacité à mélanger second degré, déconne et étrangeté. Sans oublier la narration, survitaminée et elle aussi bien retournée. Bref, un premier one-shot qui se lit vite, mais agréablement, histoire de retrouver le goût d'une bonne free-party d'antan...
