L'histoire :
Ce matin là, Petit Renard sort de sa maison dans le tronc de l’arbre et ouvre le gros coffre rouge qui se trouve posé à côté. Il en sort une canne à pèche, qu’il met en bandoulière, et s’en va tout guilleret réveiller sa copine la taupe. Etant donné qu’après un bon coup de sonnette, celle-ci dort toujours, Petit Renard l’extirpe de son terrier avec sa canne à pèche et il lui hurle dans les oreilles pour la réveiller tout à fait. Puis, ils partent en direction de la rivière. Une première prise leur permet de remonter… un bidon d’essence tout pourri ! Petit Renard plonge donc pour comprendre, avec un roeau en guise de tuba. Il découvre sous l’eau que c’est un véritable dépotoir ! il remonte des tas de déchets, que la taupe commence à stocker dans des sacs plastiques qui volent également un peu partout. Une fois cette première phase de dépollution effectuée, ils appellent d’un sifflement leur copain le héron, qu’il embarque le tout dans les airs, petit renard et la taupe y compris. De là-haut, la taupe repère alors deux grenouilles en danger, coincées sur un rocher au milieu d’une nappe d’huilée usagées : un bidon entier est également renversé sur le bord de la rivière ! Mais qu’est ce que c’est que ce bazar ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers Petit Renard, le scénariste JC Deveney et le dessinateur Ben Lebègue initient les jeunes enfants à avoir, dès leur plus jeune âge (dès 4 ans, puisqu’il n’y a pas de bulle de textes), de bons réflexes écologiques. La cause est certes à la mode, mais elle découle de l’urgence de mesures radicales et d’une prise de conscience planétaire… et de fait, on ne saurait blâmer la multiplication de tels messages. Le propos central est notamment qu’il est vilain tout plein de polluer la jolie nature, ce qui est l’évidence même pour les adultes (ou qui devraient l’être en tous cas). Car nos têtes blondes n’ont pas forcément conscience des dégâts irrémédiables causés par la prolifération de milliers de petits actes anodins (comme le lâchage d’un bête sac plastique). Le dessin est simple, jovial, coloré, avec des petits héros zoomorphiques, bref très « parlant » et parfaitement adapté aux enfants. De même, le récit est ultra moralisateur et très très naïf : la cause de la pollution est identifiée, les pollueurs ont une prise de conscience immédiate et radicale, et tout le monde s’emploie aussitôt à réparer les dégâts. C’est pourtant pas compliqué !
