L'histoire :
Le jeune Orun vit paisiblement dans une ferme avec son père, son frère Lorio, sa sœur Lorna et Orym, un skröll'aar et ancien guerrier, ayant pris leur ferme pour terre d'asile 12 ans auparavant. Ce soir-là, comme tous les soirs, Lorio lance le même sujet qui fâche visant à convaincre son père d'apprendre, à Arun et lui, à croiser le fer. En effet, Lorio voudrait devenir une libre-lame et offrir ses services aux plus faibles. Quant à Arun partir se battre ou rester travailler à la ferme lui est égal. Il se contente de suivre son frère... Le lendemain matin et après un nouveau refus de leur père, Lorio accompagne Orym jusqu'à la ferme des minodes afin de faire saillir l'une de leurs vaches. Arun décide de faire un bout de chemin avec le duo avant de revenir à la ferme. Sur le chemin du retour, Arun prend du temps, car il applique son rituel habituel visant à toucher toutes les fleurs bordant le chemin. Et quand il arrive enfin en vue de la ferme, il découvre cette dernière en feu ! Courant à perdre haleine, il retrouve son père et sa sœur assassinés ! Repérant leur bourreau, il a le temps de voir son visage avant de prendre un coup d'épée dans le ventre... Quand il reprend connaissance, il décide de prendre la route afin de retrouver le coupable et venger sa famille. Son frère n'étant pas d'accord, Arun s'enfuit pendant la nuit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créée par Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry, cette série-concept nous propose de découvrir cinq légendes différentes pouvant se lire indépendamment l'une de l'autre. Après La compagnie des ombres et La compagnie du loup gris, Jarry nous propose cette fois celle de la croix blanche. En pratique, l'auteur nous propose surtout de suivre le destin d'Arun sur plusieurs années. Parti enfant à la recherche du bourreau de sa sœur et son père, Arun va vivre de nombreuses aventures qui l’amèneront vers la souffrance et l'âge adulte. Extrêmement proche de ce que le scénariste a déjà pu faire dans l'univers du Monde d'Aquilon (chez Soleil), cette aventure se déroule principalement avec le héros en voix off revenant sur les événements de sa vie. Si l'histoire est assez plaisante, on a tout de même un sentiment de nombreux « détours » pour arriver à l'essentiel (la vengeance). De même, l'auteur fait parfois de grandes ellipses de plusieurs années qui, si elles sont surprenantes, frustrent parfois, car on aurait aimé voir certains événements en images. Marco Pelliccia (Skull & bones) se charge de mettre en scène le récit. Le dessinateur offre un travail de très bonne facture que ce soit au niveau des expressions des protagonistes ou des nombreux décors visités. Les couleurs d’Élodie Jacquemoire finalisent le tout avec efficacité. Sans être à la hauteur du tome 2, ce troisième album reste divertissant.