L'histoire :
Tulas, capitaine bougon de la compagnie des ombres, arrive avec ses soldats sur le lieu de sa mission visant à protéger un navire de pèlerins. Malheureusement, ils arrivent trop tard car les pirates sont déjà passés par là. Il ne reste qu’un véritable carnage ! Sachant qu’il risque de payer de sa vie cet échec, le capitaine donne l’ordre à ses hommes de prendre en chasse les pirates afin de venger les victimes. Le navire de la compagnie des ombres ne tarde pas à rattraper celui des pirates. Tulas et son équipage ne font pas de quartier. Dans la soute du navire ennemi, ils trouvent uniquement une femme et sa fille, issues du navire de pèlerins qui a été attaqué. La jeune femme est en plein travail et s’apprête à donner naissance à son deuxième enfant, mais elle perd énormément de sang ! Tulas aide la demoiselle à arriver au bout de son accouchement, mais il ne peut la sauver. Elle périt après avoir donné naissance à un fils, qui a la particularité d’avoir une lune argentée sur le front… Au même moment, dans la cité de Djaname’syrt, l’un des trois éclats impériaux qui maintient l’équilibre du Grand Sud – Damal O’keffe – s’apprête à quitter le monde des vivants. L’éclat ne sera pas perdu pour autant puisqu’à sa mort, ce dernier sera transmis à un nouveau-né qui prendra le relais. Tout laisse croire que l’enfant choisi s’apprête à naître dans une yourte du désert. Cependant, un ennemi se prépare à attaquer la tribu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Spécialistes des séries-concepts (principalement chez Soleil), Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry nous en proposent une nouvelle au sein des récentes éditions Oxymore (créées par l'ancien PDG des éditions Soleil). Empires est prévue en cinq tomes, proposant cinq légendes différentes. Pour ce premier opus, Nicolas Jarry présente la cité impériale de Djaname’Syrt et sa légende : l’équilibre du Sud repose sur la gouvernance de trois empereurs qui se réincarnent constamment au fil des années et des siècles. Mais ici, un ennemi passe à l’action pour éliminer les réincarnations et créer le déséquilibre. Au milieu de tout ça, un capitaine et sa compagnie des ombres vont jouer les trouble-fêtes. L’univers est riche et l’ensemble reste plaisant. On retrouve de nombreux points communs avec les scenarii des autres albums de l’auteur (récit en voix off, scènes de bataille…) qui l’empêche de se démarquer réellement et de montrer sa plus-value. Le dessin est assuré par Miguel Angel Ruiz (Crossed – Terres maudites), dans un univers d'antique-fantasy efficace bien mis en place, avec un découpage très cinématographique. Les couleurs sont signés Vincent Powell et font très bien le job, pour davantage d’immersion. C'est donc plaisant, mais on espère quand même que les prochains tomes augmenteront le niveau.