L'histoire :
La forteresse de Saint Jean d’Acre est attaquée par les Sarrasins. Les templiers s’y font massacrer. Guillaume, Nathan et Eliséa restent à l’abri tandis que Luc de Ridefort rejoint la ville en flamme à la recherche de Nicolas de Candre, frère d’Eliséa, et du Trésor Noir. Après avoir pénétré la forteresse, ce dernier se mêle aux templiers afin d’atteindre le vieux Vicaire susceptible de le mettre sur la piste de Nicolas de Candre. Mais le vieil homme lui révèle qu’il n’a plus de nouvelles du jeune novice depuis des mois. Luc arpente alors les soubassements d’Acre, cherchant à récupérer le Trésor Noir avant de prendre la fuite. Parallèlement, Guillaume, Nathan et Eliséa sont attaqués dans leur cache et Nathan est mortellement blessé. Les deux rescapés interceptent alors un bateau de templiers fuyant Saint Jean d’Acre et demandent qu’on leur porte secours. Au moment de monter sur le bateau, la féminité d’Eliséa est démasquée et les moines voient tout de suite le profit qu’ils peuvent en tirer. En effet, seule l’intervention d’une puissante sorcière a pu plonger la sainte forteresse dans un tel chaos. Guillaume, quant à lui, est transpercé par une flèche et laissé pour mort par les moines guerriers. Eliséa est alors conduite à Chypre où elle sera jugée par la Sainte Inquisition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour son deuxième et dernier tome, la jeune Ilaria Trondoli nous offre un magnifique spectacle aux couleurs flamboyantes. Que de progrès depuis le tome précédent ! Le coup de crayon est bien plus sûr, mieux maîtrisé et moins confus. Le récit y gagne terriblement en clarté et en précision. De fait, la mise en couleurs vient brillamment servir le dessin et lui donner vie par un mouvement toujours constant. Ses couleurs directes font parfois penser aux Tours de Bois-Maury d’Hermann. De même, les très (trop ?) nombreux personnages intervenant dans l’intrigue, trouvent enfin leur place. Le tout devient cohérent et palpitant, bref on s’y croirait. Il est rare de trouver des récits nous narrant la décadence de l’ordre des templiers, ce qui apporte un intérêt supplémentaire à l’ombre de la croix. Ce diptyque révèle en tout cas une jeune artiste au talent prometteur, maîtrisant autant le dessin que la création d’un scénario convainquant et bien documenté. On attend avec impatience sa nouvelle production.
