L'histoire :
Les dernières troupes de la division Charlemagne bloquent les rues de Berlin afin de stopper l’arrivée des chars russes dans la ville assiégée. Les quelques survivants de chaque unité se regroupent sur les barrages appuyés par les blindés. Ils parviennent tant bien que mal à faire des dégâts sur les chars russes. Malheureusement, le manque de munitions les oblige à stopper l’offensive. Le bataillon à ordre de se replier avant que l’artillerie russe ne mette la rue à feu et à sang. Chaque unité restante de la division Charlemagne doit rassembler ses hommes en bon ordre. Un groupe de quelques soldats part en arrière-garde afin de récupérer les blessés, les mettre en lieu sûr et rassembler les soldats isolés. Ils tombent sur un homme de la compagnie Michel. En fait, ils sont deux, mais son copain est dans l’immeuble. Les hommes entendent des cris de femme à l’intérieur. Le soldat explique que son collègue est monté voir se qui se passait afin d’aider la jeune femme en détresse, mais qu'il n’est toujours pas revenu. Deux hommes du groupe vont monter le chercher, tandis que les autres font le guet. À l’étage, ils trouvent le collègue coincé avec deux hommes en armes, l’un en train de violer une allemande. Ils arrivent par derrière et neutralisent les deux hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second opus de Michel Koeniguer nous éclaire davantage sur la façon dont se sont joué les derniers combats dans la ville de Berlin en 1945. On suit en effet ici les derniers soubresauts de la fameuse division Charlemagne, dont moult soldats français faisaient partie, en tant que volontaires bien sûr. Le récit de Koeniguer suit un déroulé chronologique entrecoupé de flashbacks mettant en lumière le destin de volontaires et les raisons qui les ont conduits à s’enrôler dans l’armée allemande. Avec rigueur et souci du détail, Koeniguer nous entraîne dans le dédale d’une capitale dévastée, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. A travers le déplacement des soldats allemands, on navigue de places en rues, à travers des décors travaillés et fidèles. Entre ruines et désolations, l'auteur met en avant la dureté des combats et les dégâts psychologiques qu’ils engendrent sur les berlinois survivants. Grandeur et décadence d’un Reich, le combat dans Berlin montre le dernier baroud d’honneur de soldats volontaires prêts à en découdre jusqu’à la mort. Ironie de l’Histoire, que des français (entre autres) se soient ainsi opposés à l’armée russe quelques jours avant l’écroulement complet d’un Reich à l’agonie et la chute de Berlin.
