L'histoire :
Après l’assassinat du chef du clan Sagawara, la plus complète confusion règne dans le milieu de la mafia japonaise. A l’origine du meurtre, Sato, yakusa rebelle sans honneur, complote pour être nommé à la tête de la famille dorénavant sans dirigeant. Il a réussi à faire accuser à sa place John Masanori, un mercenaire américain d’origine japonaise. Mais certaines personnes connaissent la vérité. Les fidèles du défunt ont juré de laver l’honneur de feu leur maître. John Masanori promet de les aider : il a une dette d’honneur envers eux. Car c’est en exécutant un contrat aux Etats-Unis qu’il a déclenché cette situation tendue. Quelques semaines auparavant, il a tué le fils du chef décédé, qui avait alors contacté l’infâme Sato pour venger sa descendance. Mais ce dernier réussit à obtenir l’appui du plus respecté chef de clan du Japon, Ishima, qui lui promet aide et reconnaissance, en échange de sa loyauté. La guerre peut commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième et dernier opus fait tâche dans cette trilogie au style jusqu’alors plutôt relevé. Les pensées de John, jadis fines et précises, laissent place à un discours souvent en décalage total avec le personnage des deux premiers tomes. Fort décevant, ce changement de ton est assez mal venu. Que s’est-il passé pour que Michel Koeniguer se fourvoie de cette façon au dernier moment ? C’est d’autant plus dommage que Bushido était bien parti pour figurer en bonnes place dans nos collections. Du coup, le personnage principal perd de son épaisseur psychologique. Au niveau du scénario lui-même, il n’est d’ailleurs plus qu’un pion, au service de la mafia. Bref, ce n’est plus le même homme ! De même, on ne peut s’empêcher de comparer, en sa défaveur, le dessin de ce dernier tome aux précédents. La scène de Kung fu entre John et Sato aurait pu être sublime : elle est tout juste ratée. Certains plans sont mal équilibrés, certaines cases statiques. Au moins l’auteur ne fait-il pas dans la dentelle à la fin de cette série, et ose ce que bien d’autre auteurs hésiteraient à faire : se débarrasser purement et simplement de son personnage. Bushido a vécu.