L'histoire :
Ester fait tout pour changer les idées de sa meilleure amie depuis que Jan l'a quittée. Le bois des suicidés lui semble être le lieu idéal. La surprise sera de taille lorsqu'elles découvrent des corps pendus aux branches d'un arbre imposant. L'ambiance est pesante. Il faut impérativement filmer cela. Du moins, juste un temps, car la batterie est presque vide. Un mauvais souvenir à oublier en revenant au centre. Qiro n'est pas plus heureux de revenir non plus. Quelque chose d'étrange vient se de se créer dans un monde parallèle avec un puit d'énergie brute, le grindhimm. De biens étranges créatures le contemplent en rêvant d'aller à l'intérieur. La REM cache des secrets et il y a un lien avec cet évènement hors du commun. D'ailleurs, la curiosité sans faille d'Ester lui permet d'en identifier un de taille, avec un espion. Ce fait peut attendre car un creepy est présent et Qiro va servir de cible d'expérimentation. Le jeune garçon ne comprend pas ce qui lui arrive. Il veut des réponses. Pour cela, il va dépasser des limites et faire des rencontre inattendues. Lui et Ester jouent un rôle important dans ce qui se passe, même s'ils n'en ont pas conscience pour l'instant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe des adolescents qui partent en forêt avec une caméra n'a rien de novateur. L'effet Blair Witch ne concerne pas uniquement le cinéma. On retrouve le phénomène dans le 9ème art également. Au moins, le jeune lecteur se sentira impliqué culturellement dans cette histoire fantastique. Il ne sera pas pour autant perdu dans le reste de la bande dessinée, car les codes restent standard, aussi bien dans le fond que dans la forme, pour de la BD « young adult ». Toutefois, si les scénaristes ne changent pas, un turn-over de dessinateurs/trices et coloristes se produit avec ce tome 4. Cela est-il induit par un besoin de délai de publication plus rapide ? Toujours est-il que la maîtrise de l'univers des teintes varie, ce qui peut dérouter quand on lit les tomes les uns après les autres. Pourquoi la femme qui tient l'arme à feu est en micro-short avec un haut très moulant et l'homme en jean et chemise longue ? On dirait une pâle copie de Tomb Raider, avec son lot de fantasme masculin. Pourquoi le chercheur est-il un vieil homme avec une blouse blanche, alors qu'il reste majoritairement derrière son ordinateur ? Les clichés ont la vie dure. Néanmoins, si le récit emballe, ces détails restent moins perceptibles. Bruno Enna et Giovanni di Gregorio ont monté leur scénario pour 6 publications et ils étalent l'intrigue en conséquence. Plus la fin approche et plus le rythme s'accélère pour proposer, on l'espère, une fin en apothéose. Nous n'en sommes pas encore là. Il va falloir encore patienter...